9. Quels intérêts présentent les tourbières ?

 

Empilement des mottes de tourbe afin d’accélérer le séchage durant l’été.


Photo : E. Dauchot, extraite du livre « Ardenne bien aimée», Duculot 1976


On pratiquait des techniques appropriées différentes selon les régions et les types de tourbières. Quand la tourbe avait séché tout l'été, on la rentrait. Elle alimentait poêles et cheminées pendant tout l'hiver. En tourbière basse, le trou d'exploitation se remplissait d'eau et était vite envahi par la végétation pionnière. En tourbière haute, le front d’exploitation restait en place d’une année à l’autre.


D'une manière générale, en Belgique, la tourbe extraite a servi à couvrir les besoins domestiques. Par exemple, sur les communes de Samrée, Odeigne et Bihain (plateau des Tailles), l'exploitation, en régression vers 1912, a cessé vers 1920 pour reprendre momentanément au cours de la seconde Guerre mondiale. La Grande Fange (Bihain, Vielsalm) quant à elle, a été entièrement détourbée au profit de l'abbaye de Stavelot.


Aujourd'hui en Europe ou en Amérique du Nord, l'exploitation industrielle des tourbières pour en sortir un produit horticole est beaucoup plus ravageuse ! Les horticulteurs et les maraîchers ont recours à la tourbe pour améliorer les sols des jardins (ce qui est inutile, voir définition de la tourbe) ainsi que pour les cultures ou les semis en pots.










     Zone d’exploitation de tourbe en Finlande.

Photo : Pascal Ghiette