3. Quels sont les différents types de tourbières ?
3. Quels sont les différents types de tourbières ?
Différents types de tourbière sont à distinguer suivant le mode d’alimentation en eau initial :
Si l'eau des tourbières est d'origine atmosphérique c'est-à-dire provenant des pluies, des neiges ou du brouillard, on parle alors de tourbière ombrogène ou ombrotrophe, appelée également tourbière haute.
Si l'eau provient d'écoulement, de ruissellement permanent sur une pente, la tourbière est dite soligène ou tourbière basse.
Si l'eau est piégée dans des dépressions, des cuvettes, la tourbière est dite topogène ou, aux stades initiaux de tourbière flottante. En réalité, de nombreuses tourbières sont d'abord topogènes puis deviennent ombrogènes au fur et à mesure de l’accumulation de la tourbe.
Si la tourbière se crée par formation de radeaux flottants à la surface d’étangs ou de lacs (surtout en montagne, ou dans des traces de lithalses en Belgique) la tourbière est appelée tourbière limnogène.
Si l’eau provient d’inondations périodiques par une nappe alluviale, la tourbière est alors dite tourbière telmatogène.
Tourbière haute des hauts plateaux ardennais, dans un stade ultime d’évolution, l’assèchement superficiel se marque par l’abondance de la callune, Calluna vulgaris.
Photo : Pascal Ghiette
Lithalse, n. f. = dépression habituellement en forme de cuvette circulaire à ovale dont le diamètre est de quelques dizaines de mètres au maximum et ceinturée d’une levée de terre de 50 à 100 centimètres de hauteur. Les lithalses se sont formées lors de la dernière glaciation (période du Dryas, 14 000 à 12 500 BP ou du Préboréal, 10 000 BP), le gel progressif du sol a entrainé la formation de lentilles de glace souterraines provoquant un soulèvement du sol du quel résulte un glissement des matériaux superficiels en périphérie, puis un affaissement du sol lors de la fonte de la glace (d’après Anne-Laure Jacquemart et al., La réserve naturelle domaniale du plateaux des Tailles et ses milieux tourbeux, Glain et Salm Haute Ardenne n° 62, avril 2008, 130 pages).