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Relations familiales à distance dans l’île de Boa Vista au Cap-Vert
« Si loin et si proche » Familles et circulation dans l’île de Boa Vista au Cap-Vert, le livre d’Andrea Lobo, anthropologue africaniste de l’université fédérale de Brasilia, disponible en français, dans la collection Anthropologie prospective (LAAP), Academia. Andréa Lobo est titulaire d'un doctorat en anthropologie sociale. Elle est actuellement professeur à l'Université de Brasilia (UnB). Elle est chercheuse et coordinatrice du Laboratoire des "Etudes en Ethnologie dans les Contextes Africains" (ECOA) et du Groupe de Recherche "Ethnographie des Circulations et Dynamiques des Migrations" (MOBILE). Mène des recherches au Cap-Vert depuis la fin des années 1990 sur l'organisation familiale dans des contextes de flux de personnes, d'objets et de valeurs; genre; migrations et mouvements mondiaux. Elle est l'auteur de livres et de plusieurs articles sur la société capverdienne. Si loin et si proche (Boa Vista, Cap-Vert) Comment vivre des relations familiales à distance ? Les membres d’une famille vivent parfois, pendant de longues années, dans différents pays. Comment partagent-ils leur amour et entretiennent-ils les liens de proximité, malgré la distance ? Le livre d’Andréa Lobo nous présente la société du Cap Vert, petit archipel africain perdu au milieu de l’Atlantique, structurée sur la mobilité migratoire. À partir des récits de familles rencontrées sur l’île…
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Femmes invincibles et résistantes au sein de la résistance locale Maï-Maï
Kalambi BISIMWA BULANGALIRE (doctorant en Sciences Politiques et Sociales à l’UCLouvain et Chercheur au Laboratoire d’Anthropologie Prospective (LAAP) ; travaille sur les violences de genre et les conflits au Sud-Kivu (Bukavu et Uvira) L’est de la République démocratique du Congo est un espace propice aux violences armées et communautaires. Cet espace est le lit de prédations, d’exploitations illégales des minerais de sang, de viols massifs et de rébellions étrangères et locales des groupes armés. Plusieurs chercheurs analysent les liens entre les conflits, les groupes armés et les statuts des femmes. Leurs conclusions se rallient derrière le paradigme unidirectionnel des ‘femmes victimes’ pendant et après le conflit. Ce paradigme analyse la féminité sous la posture de viols des femmes comme outils de guerre. Cependant, des ethnologues féministes mettent à l’épicentre de leurs réflexions la réhabilitation des femmes comme actrices sociales (Mathieu,1985 : 7). Notre constat empirico-théorique montre également les limites d’une appréhension des femmes congolaises comme étant uniquement victimes. Ce regard empirique intègre de nouvelles pistes de recherche qui articulent deux postures : le paradigme de ‘femme victime’ et celui de ‘femme actrice’ dans la résistance locale Maï-Maï. Ces lunettes socio-anthropologiques permettent de saisir la complexité des jeux d’acteurs dans les violences armées.…
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« Là où le soleil ne brûle pas » de Jacinthe Mazzocchetti: une ethnofiction sensible de vécus pré-migratoires.
Jacinthe Mazzocchetti est anthropologue (LAAP), mais aussi autrice de recueil de nouvelles (La vie par effraction paru aux Éditions Quadrature) et de romans. Interview de Jacinthe Mazzocchetti par Chloé Allen. C. A. : Votre roman – Là où le soleil ne brûle pas (Academia/Littérature, 2019) – est un roman, ou les voix, les histoires et trajectoires se mêlent, s’entremêlent pour raconter le départ de quatre jeunes africain.e.s qui quittent le continent africain, au départ de la Lybie pour rejoindre l’Europe. Ces histoires se nourrissent l’une l’autre et amènent peu à peu le lecteur ou la lectrice à se rendre compte de l’incroyable singularité des parcours et raisons de départ. Elles nous disent aussi les enjeux sociopolitiques et économiques sous-jacents qui amènent ces quatre personnes à se retrouver sur le même bateau. Ensemble ces voix deviennent un chant, celui du désir de changement de jeunes africain.e.s en quêtes d’horizons, d’espoir, un chant bafoué aussi par l’Europe et ses politiques migratoires. La quatrième de couverture explicite qu’il s’agit d’un roman choral, qu’entendez-vous par là ? Pourriez-vous brièvement nous parler de ces quatre personnages et ce qui les relie ? J. M. : Un roman choral est un roman où des histoires sont racontées en miroir les unes des autres,…
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Un nouveau livre dans la collection « Investigation d’anthropologie prospective »
Edité par Alice Sarcinelli, Fanny Duysens et Elodie Razy, le livre « Espaces pluriels de la parenté. Approches qualitatives de (re)configurations intimes et publiques dans le monde contemporain » vient de paraître aux éditions Academia-l’Harmattan dans la collection « Investigations d’anthropologie prospective » « Comment comprendre les relations et les catégories de la parenté dans le monde contemporain? Là où le sens commun voit parfois de véritables «révolutions» dans les changements à l’oeuvre, l’ouvrage montre les nuances de diverses (re)configurations dans les espaces intimes et publics sur des thématiques allant de l’inceste à la procréation médicalement assistée, des sans-papiers au polyamour, de l’Algérie au Mexique en passant par la Belgique et la Corée.«
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Un film remarqué
Réalisé par Vanessa Gérard, Philippe Bonneels, et Denise Palermo dans le cadre de l’Atelier de films anthropologiques supervisé par Jean-Frédéric de Hasque, le film « La journée d’une infirmière à domicile » a fait l’objet d’un article dans le mensuel Agora, le journal de l’infirmier(e) belge. Le numéro de décembre 2020 met en avant la qualité immersive du film de 20 minutes : »Une vie décrite sans effets spectaculaires, traitée et filmée avec les proches et les patients et où l’ambition est de placer le spectateur en immersion dans la réalité des relations vécues lors des soins à domicile ». Encore bravo à eux et à tous les étudiants pour ces travaux de qualité réalisés dans des conditions difficiles.
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L’économie des grands barrages (Ziga) L’invention d’une paysannerie sans terre au Burkina Faso
par Romaine Konseiga. Autour du barrage de Ziga, à proximité de Ouagadougou, au Burkina Faso, se met en place un processus de dépossession et d’appropriation des terres paysannes par l’État et les élites locales et nationales. Cet article relève les conséquences sur la société paysanne moaga.
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Le maraîchage biologique sur petite surface en 5 objets
Le maraîchage biologique sur petite surface est un métier complexe. Il l’est d’autant plus lorsqu’il est pratiqué au sein d’une coopérative. A travers cinq objets, je vous propose de découvrir la vie d’une petite coopérative de 6 maraîchers située en région wallonne et cultivant un peu moins 1,5 hectares selon les principes de l’agroécologie. OBJET 1 : Le plan de culture Tout d’abord, le plan de culture. Au sein de la coopérative, la totalité de la saison de production est résumée à travers un document appelé le « plan de culture ». Celui-ci reprend, sous forme d’un tableau EXCEL les différents jardins de la coopérative, les différentes serres et, à l’intérieur de ceux-ci, les différentes planches, à savoir des bandes d’un mètre à un mètre trente de large consacrées à la culture d’une seule variété de légumes. Le plan de culture indique l’occupation des différentes planches en fonction du moment de l’année. Il prend en compte à la fois l’estimation des besoins de production pour les différents canaux de vente et la capacité de travail des différents coopérateurs et stagiaires. C’est une tentative de planification des différentes cultures tout au long de l’année. Tentative, car les imprévus sont monnaies courantes et vont venir en permanence…
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Bilan qualitatif Cinquante-neuf États face à la pandémie de Covid-19
Pierre-Joseph Laurent[1] Tel un tableau de bord, le site de la pandémie de Covid-19 de l’université Johns Hopkins reçoit, certains jours, un milliard de visiteurs : une référence planétaire. Il installe une comparaison entre les pays, dans la lutte contre le virus, en alignant les chiffres de décès par million d’habitants et les courbes supposées traduire l’aplatissement de l’épidémie[2] Mais que disent ces chiffres ? Pas grand-chose, car sans pondération, par exemple, de l’excès de mortalité causée par la Covid-19, par rapport aux années antérieures, ils demeurent incomparables. En marge de ces décomptes officiels, discutables, et de la communication se tiennent les arbitrages opérés par chaque État. Un arbitrage peu quantifiable, à comprendre autrement pour comparer les politiques. Une évidence, le Sars-CoV-2 tue et agir est une obligation. À la différence des questions climatiques, les conséquences de l’inaction portent sur l’horizon temporel du mandat des élus. Inattendu, sans échappatoires, l’arbitrage devient écrasant ; il concerne la vie humaine, l’économie, le marché, le bien-être général, la justice sociale, la liberté. Chaque décision influence différemment les classes sociales et peut accélérer la pauvreté. Avec le changement climatique, les inégalités qui se creusent et les bouleversements de la formation des opinions induits par les réseaux sociaux,…
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Filmer confinés
Les étudiants de l’Atelier de films anthropologiques (LANTR2130) ont réalisé durant le confinement des films d’une durée de 7 a 20 min. Cette année, le COVID 19 a bouleversé la partie pratique du cours, certains étudiants ont pu faire leur tournage en extérieur, d’autre pas. Il leur a été proposé de faire une lettre vidéo.C’est un genre cinématographique qui consiste à s’adresser à un destinataire en prenant sa caméra, plutôt qu’un stylo. Cela permet de travailler à partir de chez soi, en utilisant une voix off ou des textes et en filmant des archives, des photos, des news d’internet, en déambulant dans sa maison, sa chambre, son kot…C’est une écriture au « je », ou en utilisant le « nous » si vous êtes en groupe. Nous vous livrons ici leur travaux, témoignages de cette période inédite et historique. « Le cul entre deux chaises » par Léonie Delvaux, Emma Devos et Simon Ninane « Ensemble séparément » (partie 1, partie 2) par Héloïse Gonnissen et Noémie Matagne « Lettre à notre maison d’enfance, des sentiments partagés » par Emma Erroelen « La journée d’une infirmière à domicile » par Vanessa Gérard, Philippe Bonneels, et Denise Palermo « Journal de confinement » par Quentin Vanreysen « Ceux qui guérissent » par Lisa Depret « Locked Dreams » par…
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La masque attitude ou la contrainte d’inventer une autre culture
Texte de Pierre-Joseph Laurent - Symbole de la pandémie, le visage masqué dramatise l’aléatoire de toutes rencontres. Le masque dit quelque chose de nous à l’autre et inversement (Photo : C Mahaudeau)