C’était il y a trois mois : la ministre française de la Culture publiait un tweet qui allait lui valoir la risée de ce qu’il est convenu d’appeler la « twittosphère ».
Pas mal, pour un tweet d’à peine 73 signes…
Si on peut considérer que l’absence d’accent, de majuscule, d’apostrophe et de trait d’union est liée aux conditions de production, voire au #registre particulier de la communication sur Twitter, l’orthographe fautive de relent, elle, sera sanctionnée (#otho lex). Parce qu’il s’agit d’un exemple typique où la façon d’écrire d’un scripteur produit une certaine image de ce dernier…
Et quand le scripteur, en l’occurrence, est (a fortiori) ministre de la Culture, ce qu’il ou elle doit avant tout se demander, c’est bien : « de quoi j’ai l’air si je fais ce genre d’erreurs ? ».
S’étant donc visiblement penchée sur la question et y ayant probablement répondu (en son for intérieur) par « incompétente » ou « ridicule », la ministre a tenu à rectifier l’effet généré par son premier message. En publiant le tweet suivant :
Ses collègues ont dû moyennement apprécier #refilonslapatatechaude…
Quant aux « amoureux » de la langue française, ils se sont probablement demandé pourquoi elle mettait une majuscule à langue (passe encore, on pourrait considérer qu’il s’agit d’une sorte d’allégorie) et surtout à française.En effet, en français (qui diffère sur ce point de l’anglais), les adjectifs ne prennent pas de majuscule quand ils ne débutent pas une phrase, même dans les titres d’œuvre (La Marque jaune) ou dans les dénominations officielles (ministère de l’Enseignement obligatoire).
C’est quoi encore l’histoire de la paille et de la poutre dans l’œil ?
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