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[tab: Raisonnement]

raisonnement_lentille
#info manquante

#contenu non pertinent
#détails inutiles
#argumentation
#tautologie

 

Les problèmes de raisonnement concernent plus le choix des éléments de contenu
(« que vais-je dire ? ») que la mise en forme des idées (« comment vais-je le dire ? »).

Souvent, pour quelqu’un qui n’a aucune connaissance du contenu, le texte peut à première vue sembler tout à fait acceptable. Il est en effet possible de présenter un raisonnement lacunaire ou erroné tout en respectant la syntaxe ou l’orthographe, par exemple, ou même en organisant le texte de façon claire et logique.

Le « diagnostic » d’un problème de raisonnement ne peut donc être posé qu’en tenant compte des questions et des consignes : si des détails sont inutiles, si une information manque, si l’argumentation est fausse, si le contenu n’est pas pertinent… c’est bien par rapport à ce qui est demandé au scripteur !

Ainsi, dans de nombreux cas, les raisonnements insatisfaisants sont avant tout les conséquences d’une mauvaise lecture ou d’une mauvaise compréhension des consignes et questions et d’un non-respect de celles-ci, bien plus que d’une mauvaise compréhension ou une étude déficiente de la matière.

Notons que, très souvent, lorsque les idées et le raisonnement ne sont pas clairs dans l’esprit d’un scripteur, les effets s’en font également sentir aux niveaux lexical, organisationnel et syntaxique…

[tab: Balisage]

balisage_lentille
#intro/ccl manquante
#ordre illogique
#ponctuation
#tournure confuse
#cohésion
#connecteur

 

Les problèmes de balisage concernent la façon dont le scripteur rend visible à son lecteur l’organisation et la structuration de son propos.

En d’autres termes, le balisage renvoie à tous les indicateurs explicites qui permettent au lecteur de comprendre le statut, l’ordre et la hiérarchisation des idées formulées.

Pour mettre en évidence l’organisation et la progression des idées dans le raisonnement, il existe plusieurs ressorts :

  • regrouper certaines idées en paragraphes, bien distincts visuellement (passer une ligne, par exemple)
  • prévoir des (inter)titres
  • utiliser des connecteurs logiques (« mots-liens »)
  • exploiter la ponctuation
  • éventuellement recourir à un décalage du texte en début de paragraphe (tabulation)

Dès lors, il est possible de rencontrer des lacunes de balisage de deux ordres :

  1. soit le scripteur ne recourt pas assez aux différents moyens qui sont à sa disposition pour guider la lecture ; le texte est continu ou presque et, en l’absence d’indices explicites, le lecteur doit faire un effort particulier pour tenter de dégager lui-même la structure et pour suivre ainsi le raisonnement
  2. soit le scripteur utilise les techniques de balisage de façon erronée, ce qui a pour effet de gêner, empêcher ou fausser la compréhension du propos en général et/ou des différentes idées en particulier dans le rapport qu’elles ont entre elles.

[tab: Lexique]

lexique_lentille
#terme imprécis
#terme incorrect
#collocation
#registre

 

 

Les problèmes de lexique apparaissent concernent les (mauvais) choix de termes ou d’expressions que fait le scripteur pour exprimer idées et concepts. Cet ensemble de phénomènes est assez simple à identifier et à décrire mais représente pourtant un des types d’erreurs les plus fréquents dans les productions d’étudiants.

Il s’agit donc pour le scripteur de trouver LA bonne pièce du puzzle, celle qui s’emboitera parfaitement dans l’ensemble, à la fois par sa pertinence et sa précision, mais aussi son adéquation au contexte, à la situation de communication, aux termes voisins…

[tab: Enonciation]

enonciation_lentille

 

#source
#posture

 

 

Les problèmes d’énonciation englobent tout ce qui concerne l’identification de l’auteur ainsi que son positionnement par rapport au propos (questions liées à la modalisation et à la prise en charge du message). Il importe ici de comprendre que les termes de source, d’auteur, de scripteur, de rédacteur, d’énonciateur… ne sont pas interchangeables et qu’il peut être important de distinguer les différentes « instances énonciatives » (même si ces instances peuvent parfois être définies de façon légèrement différentes selon telle ou telle approche).

Quoi qu’il en soit, quand l’énonciation est bien gérée, le lecteur doit pouvoir :

  • identifier la (les) source(s) des propos (« d’où vient l’information ? »)
  • distinguer les différentes « voix » que peut endosser le scripteur dans différents passages de son texte (« qui parle ici ? »)
  • saisir la portée des propos (« dans quelle mesure l’énonciateur de tels propos assume-t-il ceux-ci ? »; « quels sont les éléments qui permettent de nuancer et/ou d’interpréter tels propos ? »)

[tab: Syntaxe]

syntaxe_lentille
#phrase incomplète
#temps/modes
#morphème gramm
#rupture de construction
#syntaxe incongrue

 

Les problèmes de syntaxe renvoient à tout ce qui concerne les relations entre les éléments au sein de la phrase et aux les règles qui régissent l’organisation / la combinaison de ces éléments entre eux. Il n’est pas rare que les cas de figure que nous évoquons ici soient rassemblés sous l’étiquette ‘erreurs de grammaire’ ou ‘solécismes’ par ailleurs.

Il importe de bien distinguer les erreurs de syntaxe (j’ai mal ma tête ; si j’aurais su, je serais pas venu ; dans ces exemples, l’orthographe est correcte mais la syntaxe déficiente) des erreurs d’orthographe grammaticale (voici la maison que j’ai construit ; je leurs ai donné a mangé ; ici, la syntaxe est correcte, malgré la présence de fautes d’orthographe).

Les lacunes relevant de cette ‘famille’ sont théoriquement plus simples à repérer et à corriger que celles, par exemple, des catégories ‘raisonnement’ ou ‘balisage’. En effet, elles sont le résultat d’une mauvaise/non application de règles relativement univoques et explicites, qui sont décrites exhaustivement dans des ouvrages de références.

 

[tab: Orthographe]

orthographe_lentille

 

#ortho lex
#ortho gramm
#nouvelle ortho

 

Les problèmes d’orthographe ne sont probablement plus à présenter, tant ils font l’objet d’attention dans le cadre scolaire. Bien sûr, une orthographe correcte, et dans certains cas irréprochable, est un critère de qualité essentiel. Le discours universitaire, contrairement au discours instantané en ligne, par exemple, n’admet pas de « prises de liberté » avec l’orthographe.

Cependant, nous tenons à attirer l’attention sur un constat fondamental : l’analyse de centaines de copies d’étudiants nous permet en effet d’affirmer que, s’il n’est pas rare de rencontrer des « fautes d’orthographe », ce ne sont pourtant pas ces dernières qui rendent les écrits des étudiants réellement problématiques. Elles doivent évidemment être corrigées tant que faire se peut lors d’examens et sans conteste lorsqu’il s’agit de travaux et mémoires (pour lesquels les scripteurs peuvent faire appel à toutes sortes de correcteurs ou d’aides à la relecture, ainsi qu’à des relecteurs externes). Mais l’attention que le scripteur va accorder à ces questions d’orthographe ne doit certainement pas le détourner d’une attitude réflexive face à d’autres paramètres encore plus essentiels, tels que le raisonnement, le balisage, le lexique ou l’énonciation, par exemple.

[tab: Présentation]

presentation_lentille

#référencement

#typographie
#mise en page
#document

 

Les problèmes de présentation semblent probablement, à première vue, moins importants que d’autres… Leur impact n’en est pas nul pour autant et les impressions négatives générées chez le lecteur qui se trouve face à une production incohérente, mal présentée, ne sont pas à négliger.

Parfois, elles peuvent décourager ou gêner le lecteur au point de lui ôter l’envie de lire. Dans d’autres cas, très fréquents, elles viennent renforcer un jugement défavorable dû à la présence d’autres lacunes et/ou rendent le lecteur moins indulgent face à celles-ci.

Le lecteur sera d’ailleurs d’autant moins tolérant à une mauvaise présentation que, à l’instar de l’orthographe ou de la syntaxe, il s’agit d’une dimension pour laquelle le scripteur peut se référer à des règles explicites et recourir à des outils pratiques pour se corriger, bien plus facilement que pour des questions de raisonnement ou de balisage, par exemple. Le niveau d’exigence pour les travaux et mémoires sera dès lors également beaucoup plus élevé que pour les copies d’examens.

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