#cohésion

[tab:En théorie]

cohésion_illuDans le cadre de REFLEX, les moyens que nous évoquons essentiellement pour assurer la cohésion textuelle au niveau des phrases et des paragraphes sont les connecteurs et les anaphores (voir ci-dessous). C’est pourquoi on les retrouve sous la catégorie « balisage » plutôt qu’à un niveau strictement syntaxique ou lexical.

Les connecteurs logiques (parfois appelés « expressions d’enchaînement ») sont des mots/groupes de mots qui permettent de faire la liaison entre des éléments du texte (syntagmes, phrases, paragraphes…), tout en indiquant le rapport de sens particulier qui relie les idées exprimées par ces éléments du texte. Par exemple, un rapport causal : Il n’est pas venu au concert sous prétexte que l’acoustique de la salle était mauvaise.

ATTENTION
Pour les cas où le scripteur a choisi un connecteur « non pertinent », nous renvoyons à la fiche correspondante. En effet, la fréquence de ce problème nous a poussés à le mettre en évidence par la création d’une étiquette et d’une fiche spécifiques.


L’anaphore
, quant à elle, est une technique de reprise de l’information, qui permet de mentionner à nouveau un élément du discours précédemment énoncé (l’antécédent ou le référent au sens plus large), mais d’une autre façon, plus ou moins fidèlement (ou précisément). Il peut s’agir d’une anaphore :

  • pronominale (pronom personnel, possessif, démonstratif, relatif…)
    J’ai quatre cousins. Ils sont tous plus âgés que moi. Leurs deux sœurs, qui sont plus jeunes, s’appellent Claire et Louise. Cette dernière est la benjamine de la famille.
    Paul est un virtuose du piano ; il en joue depuis l’âge de quatre ans.

  • lexicale (nom ou groupe nominal)
    Barack Obama est arrivé hier soir à Berlin. Le président des Etats-Unis fait en effet un voyage éclair en Europe.
    Paul est un virtuose du piano ; ce jeune prodige pratique l’instrument depuis l’âge de quatre ans.

Les procédés anaphoriques peuvent parfois être :

résomptifs : ils proposent ainsi une forme de synthèse
Ils ont fait un tour du lac Léman après avoir séjourné à Genève. Ces vacances n’auront duré que quatre jours
associatifs : ils font appel implicitement aux connaissances générales du lecteur
Isabelle a visité la Norvège. Les fjords l’ont particulièrement impressionnée.

NB
On parlera de cataphore quand l’élément auquel on renvoie (le référent) se trouve plus loin dans l’énoncé et est donc un conséquent plus qu’un antécédent, comme dans la phrase « Quand tu l’auras retrouvé, tu me rendras le livre que je t’ai prêté ».

Précisons que les problèmes de cohésion que nous mentionnons sous cette étiquette concerneront donc les cas de figure suivants :

  • le scripteur ne relie pas assez ses idées par des connecteurs logiques explicites
    = sous-articulation
  • le scripteur ne gère pas correctement les rapports (co-)référentiels entre les différents segments du texte ; il commet principalement des erreurs dans le choix et l’utilisation des anaphores.
    = articulation erronée (comme dans l’illustration de cette fiche)

Enfin, il ne faut pas oublier qu’il existe d’autres facteurs de cohésion textuelle, comme les récurrences et la progression thématiques (on se situe alors plutôt au niveau du raisonnement) ou encore l’organisation temporelle (marqueurs temporels, concordance des temps… qui relèvent alors plutôt de questions de syntaxe). Mais ce découpage reste partiellement arbitraire et il est vrai que les indices d’organisation temporelle fournissent eux aussi des balises au lecteur pour l’aider à comprendre la structure du propos.

Sources : The Adventures of Priscilla, Queen of the Desert – Zéros Sociaux

[tab:En pratique]

spotLROM 1311 – Des langues et des territoires (1)

La zone en rose correspond à l’Armorique. IlComme les termes 'zone' et 'Armorique' sont tous deux féminins, l'utilisation du pronom 'il' est erronée et gênante. Bien sûr, dans ce contexte, il n'y a pas réellement d'ambiguïté ou de mécompréhension possible, mais le lecteur doit néanmoins faire un effort de 'réparation' de l'erreur du scripteur. R La zone en rose correspond à l’Armorique. Ce territoire n’est pas concerné (par ces évolutions phonétiques) car il fut celtisé (...) n’est pas concerné par ces évolutions phonétiques car ce territoire fut celtisé par les bretons qui s’y sont installés lorsqu’ils furent chassés par les anglo-saxons.

Consulter l’analyse complète (réponse intégrale et son analyse détaillée)

 

spot LFLTR 1550 – Les descriptions dans les romans réalistes (2)

Chez Balzac (réalisme « objectif »), les personnages sont décrits avec beaucoup de traits mais la description a une fonction symbolique : typifier les personnages. (…) L’induction et la déduction sont importantes pour comprendre le contexte. Dans le réalisme « subjectif », celaL’élément auquel renvoie le 'cela' n’est pas clair : la compréhension du contexte ? la typification des personnages ? se construit à partir des perceptions partielles.

Consulter l’analyse complète (réponse intégrale et son analyse détaillée)

 

[tab:« De quoi j’ai l’air ? »]
[table class= »impression »]
Ce que le prof risque de griffonner, Ce que le prof risque de conclure
lunettes_small2, table radio_small2
illogique – incohérent, incompétent
ambigu – pas clair, négligent – vite content
trop implicite, (scolaire – immature)

[/table]

[tab:+++]

CCDMD

Explication de la notion de reprise de l’information et exemples des différents moyens de reprise

Fiches d’auto-correction

 

 

[tab: GRR]

point d'interrogation détouré

  • Ne pourrais-je pas ajouter un ou plusieurs connecteur(s) ?
  • Les connecteurs utilisés sont-ils pertinents ? (cf. #connecteur)
  • Quand j’utilise un pronom personnel, un déterminant possessif, un pronom relatif…, suis-je sûr qu’il a bien un et un seul référent possible ?
  • Les termes de reprise et leurs référents ne sont-ils pas trop éloignés pour que le lecteur identifie le lien qui les unit ?
  • Quand j’utilise une nouvelle formulation pour désigner un élément déjà évoqué, suis-je sûr que le lecteur verra clairement que je renvoie à ce premier élément ?