1. Vision du diplômé en sciences des religions
Comprendre et analyser selon une approche interdisciplinaire et interculturelle des problématiques complexes contemporaines liées aux phénomènes religieux afin d’y intervenir en citoyen-acteur critique et responsable ainsi que de concevoir et de mettre en contexte des interactions sociales innovantes, tels sont les défis que le diplômé en master en sciences des religions se prépare à relever.
Le programme de ce master vise à former des spécialistes des faits religieux, dotés d’une triple capacité pluri-religieuse, inter-disciplinaire et pluri-contextuelle.
Au terme du master, le futur maître en sciences des religions a acquis les connaissances et compétences nécessaires pour devenir :
• un expert capable de comprendre une diversité de phénomènes religieux, comme contenus de sens, et d’appréhender, à l’interne comme à l’externe, les conditions contemporaines de la diversité convictionnelle et de ses transformations, et cela de façon approfondie dans au moins deux champs convictionnels;
• un scientifique capable de mobiliser une analyse réflexive par le recours à une approche documentée, scientifiquement fondé, interdisciplinaire et critique, et cela de façon approfondie dans au moins deux disciplines de sciences des religions;
• un innovateur appelé à mobiliser son savoir de façon innovante pour intervenir avec pertinence dans des problématiques interculturelles et interreligieuses et y proposer de nouveaux modes d’interactions attentifs à la diversité des champs socio-religieux et socio-culturels, et cela de façon approfondie dans au moins deux types de contextes.
Pour y parvenir, le diplômé maitrise un large socle de connaissances dans les quatre traditions religieuses importantes (christianisme, judaïsme, islam et religions de l’extrême orient). Il a développé des clés de compréhension forgées par les sciences humaines. Il est capable d’approcher, de questionner et d’approfondir des phénomènes religieux selon une approche scientifiquement fondée, critique et interdisciplinaire en mobilisant les méthodes d’analyse spécifiques à chacune des disciplines des sciences humaines étudiées (philosophie, histoire, droit, sociologie, psychologie et théologie). Le diplômé est capable, à travers l’étude de phénomènes religieux, au-delà de la dimension historique (qui n’est évidemment pas exclue) d’approcher des questions cruciales posées aux sociétés occidentales à l’heure actuelle ainsi que des questions de médiation interculturelle et interreligieuse.
À travers une formation interdisciplinaire, intégrant l’étude de questions religieuses ancrées dans des problématiques contemporaines et où l’étudiant participe de manière active à son développement, le diplômé du master inter facultaire en sciences des religions est un expert du fait religieux capable de mobiliser des compétences, combinant théories et pratiques, scientifiques et religieuses, lui permettant d’adopter une approche intégrée des systèmes religieux, scientifiques et sociaux.
2. Schéma
3. Les acquis d'apprentissage du Master en sciences des religions
Au terme de ce programme, le diplômé est capable de :
- Démontrer une lecture critique et d’une interprétation savante des grands textes religieux.
- Démontrer une compréhension critique des sources historiques.
- Témoigner d’une compréhension critique et contextualisée des grandes traditions religieuses.
2. Démontrer une maîtrise critique d’un socle de savoirs (théories, concepts et méthodes d’analyse) relatifs aux diverses approches disciplinaires du fait religieux, parmi les disciplines du tronc commun (anthropologie, droit, histoire, philosophie, psychologie, sociologie et théologie).
3. Témoigner une maîtrise de savoirs hautement spécialisés dans deux traditions religieuses ou dans l’une des disciplines de base des sciences des religions, en fonction de la filière choisie (a) étude approfondie des religions (b) socio-anthropologie des religions (c) psychologie de la religion (d) droit et religions.
2. Cerner l'apport des diverses disciplines et paradigmes dans l'analyse concrète d'un fait religieux, la spécificité et les limites de chaque approche disciplinaire et leurs complémentarités.
3. Mobiliser de manière pertinente, approfondie et critique au moins une approche disciplinaire (méthodologie spécialisée) des sciences des religions, ainsi que les socles des autres méthodologies de sciences humaines pour approcher et analyser un fait religieux.
4. Réaliser une démarche comparative, visant à situer un fait religieux /une thématique au moins dans deux traditions religieuses et deux disciplines.
5. Intégrer la complexité des phénomènes religieux dans l’analyse interdisciplinaire.
2. Réunir les sources documentaires en sciences des religions (identifier, collecter et sélectionner), en faisant un usage actif, critique et pertinent des outils d’information et en questionnant la validité et la pertinence des sources en regard de la problématique de recherche étudiée.
3. Réaliser la synthèse critique de la littérature scientifique (en français et en anglais) pertinente sur cette problématique, en veillant à contextualiser la problématique en lien avec les connaissances actuelles.
4. Définir ses hypothèses de travail et les argumenter.
5. Construire et mettre en œuvre une démarche d’analyse méthodologique rigoureuse et pertinente eu égard à la problématique étudiée, en justifiant ses choix méthodologiques.
- Élaborer, le cas échéant, un développement théorique, en mobilisant les cadres théoriques et les méthodes d’analyses pertinents, dans le cadre d'une discipline spécifique dans le domaine des sciences des religions ou impliquant une démarche interdisciplinaire.
- Concevoir et réaliser, le cas échéant, une étude empirique quantitative et/ou qualitative, en mobilisant les outils d’analyse adéquats.
6. Analyser et interpréter les résultats (données) jusqu’à la critique argumentée.
7. Intégrer les résultats d’une recherche dans une discussion conclusive présentant une démarche réflexive et prospective.
8. Faire preuve de la rigueur, de la précision et du recul critique (tant sur son propre travail que sur les connaissances et méthodologies qui y sont mobilisées) indispensable à toute démarche universitaire.
2. Mobiliser ses connaissances en sciences des religions pour contribuer à l’analyse et au débat de questions d’intégration en contexte interculturel et interreligieux en construisant un angle de lecture ancré dans une approche pluri-religieuse, inter-disciplinaire et pluri-contextuelle. 3. Ce faisant, veiller à la cohérence de la problématisation et des réponses qui en découlent eu égard à l’angle d’analyse de la question.
4. Faire valoir la pertinence de son angle de lecture ancré dans une approche religieuse et contribuer à l’élaboration de réponses pertinentes et ancrées dans une perspective citoyenne.
5. Intégrer de façon innovante le traitement des aspects spécifiquement religieux dans des situations concrètes d’intervention et maîtriser à cette fin, au moins un des dispositifs suivants, de façon élémentaire : médiation interculturelle, résolution conflit interconvictionnel, traitement médiatique du religieux, ou management et religion.
6. S’intégrer et intervenir de manière pertinente au sein d’un processus collectif et inter-disciplinaires de type multiculturel.
2. Communiquer et vulgariser, oralement et par écrit, sur des sujets complexes en sciences des religions (les fondements des connaissances, des réflexions, des conclusions, des pistes d’actions concrètes) de façon claire et structurée selon les standards de communication spécifiques au contexte (socio-culturels) et en adaptant sa communication aux publics cibles et à l’objectif visé.
3. En anglais, communiquer à l’oral et à l’écrit de façon claire, cohérente, argumentée et avec aisance sur des sujets d’ordre général ou relatifs aux sciences des religions.
4. Utiliser des moyens de communication appropriés (écrit, oral, audio-visuel, nouveaux médias).
5. Dialoguer de façon efficace et respectueuse avec des interlocuteurs variés (tant d’un point de vue socio-culturel et socio-religieux, qu’au départ de leurs champs d’action et de leur domaine disciplinaire d’expertise) en faisant preuve de capacité d’écoute, d’ouverture d’esprit, de tolérance et d’empathie..
6. Reconnaitre et prendre en considération la diversité des points de vue et des modes de pensée.
2. Assurer une indépendance intellectuelle et une responsabilité sociale intégrant sens éthique, prise au sérieux des croyances et convictions, et capacité critique au sein d’une société plurielle et démocratique.
2. Se remettre en question et se connaître : s’auto-évaluer, par une analyse de ses erreurs et réussites, identifier ses forces et ses faiblesses et son fonctionnement personnel, en regard des contextes.
3. Se développer en tant que personne et en tant que professionnel : construire un projet personnel et professionnel en phase avec ses propres valeurs et ses aspirations, gérer sa motivation et son implication dans la concrétisation de ce projet, persévérer dans des situations complexes.
4. Identifier et intégrer, de manière autonome, les nouvelles connaissances et compétences indispensables pour appréhender rapidement de nouveaux contextes socio-politiques et religieux.
5. Intégrer une logique d’apprentissage et de développement continus (« lifelong learning ») indispensable pour évoluer positivement dans son environnement social et professionnel