Introduction
Au début des années 1980, Steve Jobs et ses comparses Steve Wosniak et Ronald Wayne créent le premier ordinateur grand public, le Macintosh, équipé d’un petit écran de 9 pouces, d’une interface graphique (le bureau et ses fenêtres) et d’un étrange équipement pour naviguer dans les dossiers et fichiers : la souris. Depuis, ces machines se sont largement développées, conduisant à les rendre de plus en plus performantes (en termes de vitesse, de mémoire, de traitement de données, de qualité d’écran…), faciles à utiliser – on les dit « intuitives » – (clic, boutons, gestes tactiles…), de plus en plus compactes (miniaturisation du matériel et compression des données) et diversifiées (téléphones intelligents ou smartphones, montres ou lunettes digitales, objets connectés, etc.)
Parallèlement, dans les années 50, les premiers réseaux reliant des machines informatiques (ordinateurs, radars, modems…) font leur apparition, mais chacun d’eux fonctionne selon une logique qui lui est propre. Suite à l’impulsion d’une série de scientifiques, dont celle, dès le 19eme siècle, de Paul Otlet et d’Henri Lafontaine (le Mundaneum), de Paul Baran (l’ARPANET), de Bob Kahn et Vinton Cerf (le protocole TCP/IP), de Tim Berners-Lee (la norme HTTP et le langage HTML), l’idée de parvenir à mettre en relation ces différents réseaux va germer et permettre petit à petit la mise en place d’un réseau des réseaux – Internet – et du world wide web – le WWW– permettant de naviguer via des liens hypertextuels.
Si nos sociétés vont d’abord assister à ces nouveautés – un peu comme elles avaient assister, sans grand lendemain, aux premiers pas de l’Homme sur la lune en 1969 –, elles vont, contrairement à ceux-ci, en subir rapidement les retombées. En se démocratisant (le premier Mac coûtait la bagatelle de 2500 $ !), ces outils vont connaître un développement hors normes et engendrer, petit à petit, des modifications en profondeur des pratiques sociales en cours : le commerce, le travail, les loisirs, les médias, l’information, le droit, la vie sociale… et même la sphère privée vont ainsi se trouver chamboulés et ce, en à peine quelques décennies. Si celles et ceux qui sont né·e·s avec ces développements – les digital natives – peuvent se targuer d’une maîtrise intuitive de ces outils, celles et ceux qui les ont suivis depuis 2000 les ont banalisés et les considèrent somme toute comme des moyens usuels pour être en contact, communiquer, collaborer, et créer : c’est la « génération C ».
Comprendre le développement de ces technologies, cerner les multiples enjeux qui leur sont associés et se former à devenir un·e acteur·trice responsable de la transformation numérique, tels sont les objectifs poursuivis par cette mineure.
A cette fin, la mineure "enjeux de sociétés" sciences et technologies de l'information et de la communication vous offre:
- une approche des technologies numériques croisant les regards des sciences de l'information et de la communication, des sciences informatiques, de l'ingénierie, et des sciences sociales, économiques et juridiques ;
- une analyse des enjeux actuels et futurs liés aux dispositifs médiatiques numériques ;
- une formation de base aux concepts, méthodes et outils du numérique ;
- une approche pédagogique aboutissant à concevoir et à réaliser en petit groupe un dispositif numérique original.