Le master de spécialisation en développement, environnement et société propose une formule pédagogique dynamique et originale. Les cours visent d'une part à apporter les bases théoriques nécessaires et d'autre part à permettre la mise en application de la théorie à partir de problèmes globaux ou locaux.
Modalités qui contribuent à favoriser l’interdisciplinarité
L’interdisciplinarité est garantie par l’ancrage du master au sein de plusieurs disciplines (plus spécifiquement sciences économiques, politiques, agronomiques, environnementales, sociologiques et anthropologiques). Les formations diverses des enseignants en sont le reflet et le croisement de leurs regards au sein de la formation en garantit son interdisciplinarité. Les étudiants eux-mêmes sont issus de disciplines diverses, et leur brassage assure une réelle interdisciplinarité au sein de la formation entière. Enfin, beaucoup de nos étudiants ont des expériences professionnelles dans un pays en développement. Dès lors, cette diversité de bagage disciplinaire et ces expériences sont utilisées tout au cours de la formation.
Variété de stratégies d’enseignement et diversité de situations d’apprentissage
La pédagogie privilégie l’acquisition des capacités d’analyse et vise l’apprentissage d’autonomie intellectuelle. Pour plusieurs cours, les étudiants doivent mener des travaux de groupe et des présentations orales. Ceci les pousse à collaborer et négocier avec différentes cultures (rappelons que le groupe d’apprenants est composé d'étudiants issus de diverses parties du monde: Europe, Afrique ainsi qu'Asie et Amérique latine), à traduire le fruit de leur travail envers un public diversifié lors d'une présentation scientifique mais aussi pédagogique.
Certains cours adoptent une approche pédagogique innovante, avec des jeux de simulation qui amènent les étudiants à négocier dans un environnement 'abstrait' et à traduire les dynamiques du jeu envers la réalité. Certains enseignements ou parties de cours exploitent les possibilités de e-learning ou d’études de cas.
Modalités qui garantissent l’ancrage de la formation aux expériences de terrain
Le master s’insère dans une perspective inclusive et durable des questions de développement, en amenant l’étudiant à intégrer une approche liant les réalités locales et le contexte global, le présent et le moyen voire le long terme, les stratégies, conflits et résistances des acteurs.
Le master est une formation à la recherche et par la recherche.
Les enseignements font régulièrement appel aux expériences personnelles des étudiants et aux expertises développées dans les questions du développement par les enseignants.
Outre les trois cours portant sur des approches pluridisciplinaires du développement (Analyse du développement, Développement territorial et régional, Théorie et gestion de la transition) et les trois cours portant sur des enjeux liés aux acteurs (Régulations et résistances : stratégies d’acteurs ; Gestion des conflits : problématisation foncière et environnementale, Identités locales et globalisation), la formation inclut deux cours qui portent explicitement sur la formation à la recherche (Méthodes et approches interdisciplinaires et Approche intégrée d’une question d’environnement). Un de ces enseignements s’effectue dans un format intensif pour amener l’apprenant à vérifier directement son apprentissage.
En outre, le second quadrimestre est consacré à l’élaboration du mémoire et, en lien direct avec ce mémoire, à un terrain original exécuté par l’étudiant.
Dans ce cadre, l’étudiant est encadré par un promoteur issu d’une des équipes partenaires et effectue son mémoire dans une des thématiques que cette équipe développe, à savoir :
L’Equipe UCLouvain de Louvain-la-Neuve:
-Régulations et résistances face à la ruée sur les ressources naturelles
Des moteurs de changements globaux, régionaux et locaux ont fait évoluer les enjeux en termes d’accès et gestion des ressources naturelles. La compétition intensifiée pour ces ressources mène à une ruée sur la terre, le sous-sol, l’eau, les forêts. La volatilité des prix alimentaires et des ressources primaires, le changement climatique, et la dégradation environnementale s’ajoutent à cette image complexe. Ceux-ci posent de sérieux défis aux dynamiques rurales. Nous nous focalisons spécifiquement sur l'impact de ces changements sur les rapports de force entre différents acteurs et actrices du monde rural au Sud et au Nord. Nous visons à questionner d'une part les politiques locales et (inter)nationales de développement (régulations) et, d'autre part, les stratégies des acteurs locaux (y inclus leurs résistances).
- Économie populaire et économie solidaire
Nous étudions la manière dont des initiatives d’économie populaire et solidaire, qui tendent à être passées sous silence par les théories traditionnelles du développement, construisent le territoire de vie à travers des dimensions économiques, sociales et politiques. Nous tenons compte de la manière dont ces projets s’insèrent dans le(s) marché(s), mais peuvent également mobiliser la redistribution, la réciprocité et l’administration domestique. C’est ainsi que nous étudions comment, à travers des pratiques d’économie solidaire, de commerce équitable, des femmes et des hommes revoient le paradigme de l’économie de marché en y ajoutant des dimensions sociales, culturelles, environnementales et politiques. Nous examinons les processus d’institutionnalisation de ces initiatives, entendus comme l’influence réciproque entre les organisations, l’espace public et les politiques publiques.
L’Equipe UCLouvain FUCaM Mons: Développement et gouvernance territoriale
L’Ecole des territoires, représentée par l’équipe de l’UCL Mons du Groupe de Recherche en Action publique et Développement territorial (GRApDt), propose une vision du développement local et régional basée sur des ressources endogènes, l’activation des capacités communautaires et l’élaboration de processus originaux de régulation, de décision et d’innovation. Cette dynamique s’appuie sur l’émergence de systèmes productifs locaux, de processus de patrimonialisation – culturelle, historique, naturelle – ou encore sur des avoirs culturels ou cognitifs spécifiques.
Cette approche met l’accent sur l’ancrage de ces dynamiques, même insérées à l’échelle globale. Cette dynamique socio-économique particulière peut s’inscrire dans des espaces pré-définis (une commune, une région administrative) ou amener l’émergence d’un périmètre original (parc naturel, région transfrontalière, « pays » , …), ce qui crée des réarrangements, des évolutions, en ce compris sur le plan de la régulation.
L’analyse de la gouvernance territoriale porte sur l’étude des processus décisionnels originaux que semblables dynamiques induisent. Au vu des spécificités de l’équipe, l’accent est mis sur le rôle de l’autorité publique locale en relations avec les autres acteurs locaux, nationaux ou internationaux.
L’Equipe ULG Arlon : L’environnement et sa gestion
La gestion de l’environnement est un enjeu crucial pour le développement durable des sociétés et des milieux naturels et cela tant dans des pays du sud que des pays du nord. Elle a, au travers de son histoire, contribuée à produire des institutions, des politiques publiques, des professionnels et des experts, des savoirs et des connaissances tant scientifiques que non-scientifiques.
Nous désirons favoriser des réflexions critiques pouvant porter sur
Les biodiversités & l’agroécologie
Le vivant sous ses différentes formes et à différentes échelles - de l’organisme à l’écosystème et aux populations - est devenu problématique. Entre réduction à l’instrument et idéalisation de la nature, l’idée d’une coévolution des espèces et de l’homme pose des questions nouvelles, que ce soit dans la conservation de la nature, la biodiversité agricole, la transition agroécologique la gestion des espaces protégés ou celle des zoonoses, entre autres. L’intérêt de recherche privilégie les complémentarités entre compétences, les formes de collaboration entre acteurs dans une perspective de connaissance et de gestion du vivant. Ainsi, les démarches de transition agroécologiques (pour la dimension agronomique – écologique et sociale) ou de gestion participative de la biodiversité (par exemple, pour celle de la conservation biologique des espèces et des variétés) sont autant de thématiques qui pourraient faire l’objet de recherches par les étudiant(e)s.
La participation et l’expertise des praticiens en matière environnementale
Dans la gestion des problèmes environnementaux liés aux projets de développement, tant les chercheurs que les experts sont amenés à entrer en contact avec des publics (usagers, patients, amateurs, riverains, membres d’une communauté…) pris soit comme « destinataires », soit comme « bénéficiaires », mais aussi comme des acteurs plus ou moins organisés qui expriment leurs préoccupations, qui collaborent à la définition des questions de gestion, voire à la collecte de données ou encore qui participent aux controverses : sur l’aménagement du territoire, sur la préservation d’une ressource naturelle, sur la conservation d’une espèce, sur le développement des énergies renouvelables, sur la gestion des déchets, etc.). Il s’agit alors d’explorer comment ces interactions affectent autant la recherche ou les projets de développement que leurs protagonistes. La focale est ici portée sur les enjeux de participation (recherche participative, gestion participative, sciences citoyennes, mouvement social) et l’exercice de l’expertise (scientifique et technique) lorsqu’elle est mise à l’épreuve de sa dimension nécessairement publique.
L’Equipe ULG Gembloux : Domaine agricole, développement rural et étude des chaînes de valeur
L’Unité d’économie et développement rural (UEDR), partenaire du master, a pour vocation d’intervenir dans l’évaluation des actions de coopération, particulièrement en Afrique et en Asie du Sud-Est dans le domaine agricole et du développement rural. Elle s’est également spécialisée dans l’étude des chaînes de valeur (riz, café, cacao, coton, noix de cajou, palmier à huile, maïs, sucre, viande bovine, volailles, aquaculture, ….) et dans la mesure de leur compétitivité.
L’expertise de l’UEDR est actualisée en permanence au travers de sa participation à différentes recherches-action notamment au Vietnam et en Afrique centrale. Elle accueille également des chercheurs qui effectuent le plus souvent des doctorats alternés réalisés en Afrique et en Asie dans le domaine du développement rural (information détaillée sur le site WEB : http://www.fsagx.ac.be/eg) et du financement en milieu rural (Bénin, Burkina Faso, Togo, Cameroun, RDC, Burundi, Laos et Vietnam).
Les étudiants pourront donc s’intégrer dans les travaux réalisés et, le cas échéant, réaliser un travail de terrain en appui aux recherches conduites par l’UEDR.