Devenir un expert-acteur de la vie publique dans la sphère internationale capable d’analyser de manière rigoureuse et critique les phénomènes politiques contemporains et les mutations politiques en cours, de les expliquer et d’agir dans, pour et sur la société en ayant développé un sens et une éthique du et dans le service à la collectivité, tels sont les défis que l’étudiant du Master [120] en sciences politiques, orientation relations internationales, se prépare à relever.
Si la science politique peut être définie comme la science dédiée à l’étude des relations de pouvoirs dans une entité institutionnalisée, qu’ils s’agissent des rapports au sein d’un Etat ou entre Etats, … les sciences politiques sont à comprendre au sens large. La politique est la gestion de la société où s’intègrent les composantes économiques, sociales et culturelles. Cette gestion se décline en fonction de différents secteurs et aires géographiques et politiques dont la sphère internationale.
C’est à des fonctions au sein de cette sphère internationale que le master en sciences politiques, orientations relations internationales a pour objectif de former les diplômés pour assurer des rôles d’analyste ou d’acteur ou encore de conseiller, manager ou représentant auprès d’organismes ou d’institution.
Au terme du master en sciences politiques, orientations relations internationales, le diplômé est davantage capable de mettre en place des stratégies d’analyse pour mieux comprendre l’environnement politique mondial et y intervenir avec pertinence :
Mobiliser des connaissances approfondies de l’environnement mondial, sous ses dimensions politico-institutionnelles, historiques, économiques et socio-anthropologiques, et sur les différents niveaux d’exercice du pouvoir politique.
Maitriser différentes approches et méthodes de la négociation internationale, de la théorie des relations internationales, de la FPA (Foreign policy Analysis).
Analyser les interactions entre une grande variété d’acteurs allant des relations entre états au rôle des organisations non gouvernementales.
Maitriser différentes approches et méthodes en conseils stratégiques, en stratégie de gestion de situations politiques internationales concrètes et en négociation international.
Contribuer à l’analyse et/ou la conception de stratégies de gestion des crises internationales, de résolution pacifique des conflits, d’intervention humanitaire ou de résolution pacifique des conflits.
À travers son choix de finalité et l’élaboration de son projet de recherche (mémoire), le diplômé privilégie une formation spécialisée orientée vers les métiers de/d’ :
la recherche de haut niveau dans le champ des relations internationales (finalité spécialisée : diplomatie et résolution de conflits),
la gestion et la résolution pacifique de conflits/crises internationals ou l’intervention diplomatique (carrières internationales dans les secteurs publics ou privés) ; (finalité spécialisée : diplomatie et résolution de conflits),
la gestion d’une problématique humanitaire, y incluse la réhabilitation post-crise, selon une approche multidisciplinaire (finalité spécialisée : action humanitaire).
Conscient de la responsabilité propre à son rôle d’acteur décideur, le diplômé aura intégré une attitude d’acteur universitaire critique, capable de prendre des décisions en toute autonomie en plaçant les valeurs citoyennes et éthiques et le service à la collectivité au cœur de ses préoccupations. Il aura intégré une logique de développement continu qui lui permettra d’être un professionnel faisant preuve d’expertise, de polyvalence, capable de s’adapter et d’évoluer positivement dans son environnement social et professionnel.
Au terme de ce programme, le diplômé est capable de :
Comme tout diplômé du Master en sciences politiques (et plus particulièrement dans le domaine des relations internationales) :
CG1. Développer un sens et une action politique : développer un sens et une éthique du et dans le service à la collectivité.
CG1.1. Identifier, comprendre et analyser les enjeux politiques d’une situation donnée.
CG1.2. Se positionner dans les débats et les négociations pour défendre les intérêts des institutions et des organismes qu’il représente.
CG1.3. Intégrer la dimension éthique et la dimension « service à la collectivité et du bien commun » dans les débats et actions politiques.
CG2. Inscrire son analyse et/ou action dans une perspective multiniveaux.
CG2.1. Identifier les différents niveaux institutionnels.
CG2.2. Démontrer une maîtrise approfondie et spécialisée (en fonction de l’orientation choisie) des différents systèmes politiques et institutionnels et des enjeux politiques à l’échelle internationale, européenne et belge.
CG2.3. Comparer les différents systèmes politiques et institutionnels, nationaux et internationaux.
CG2.4. Identifier les différents acteurs gouvernementaux et non-gouvernementaux (mouvements sociaux, groupes d’intérêt, citoyens) et démontrer une connaissance approfondie de leurs positionnements.
CG2.5. Analyser les interactions entre les différents acteurs allant des relations entre partis politiques, entre états au rôle des organisations non-gouvernementales.
CG3. Analyser selon une démarche rigoureuse et interdisciplinaire des situations politiques, économiques et sociales dans toute leur complexité.
CG3.1. Démontrer une maîtrise de savoirs spécialisés (théories, fondements, phénomènes) en sciences politiques, pour l’orientation choisie.
CG3.2. Démontrer une maîtrise approfondie des connaissances fondamentales les plus significatives des disciplines des sciences humaines et sociales liées aux sciences politiques, pour l’orientation choisie : connaissances juridiques, historiques, géopolitiques, sociologiques et économiques.
CG3.3. Mobiliser de manière pertinente et rigoureuse les outils d’analyse de données (qualitative et quantitative) et de diagnostic en sciences sociales et politiques afin de mieux décoder la complexité de la « vie politique ».
CG3.4. Mobiliser et articuler ces savoirs et outils pour analyser des problématiques/questions particulières en sciences politiques (pour l’orientation choisie).
CG4. Mobiliser son expertise politico-institutionnelle pour conseiller l’action politique, dans un secteur particulier ou une aire particulière (pour l’orientation choisie).
CG4.1. Appréhender et maîtriser (pour l’orientation choisie) les enjeux propres aux différents secteurs de la vie politique (environnement, famille, humanitaire, etc.).
CG4.2. Préciser et analyser des contextes et situations spécifiques :
Analyser les différentes aires géographiques régionales.
Évaluer l’action politique par secteur ou par aire.
Mobiliser les outils rigoureux d’analyse et de diagnostics.
Mobiliser une démarche comparative rigoureuse.
CG4.3. Conseiller l’action « politique » au sens large du terme en faisant preuve d’expertise et en mobilisant des compétences en conseils stratégiques (stratégie d’influence et de « lobbying », stratégies et outils de communication politique, de négociation/médiation et de marketing).
CG4.4. Contribuer à l’analyse et/ou la conception de stratégie de gestion de situations politiques concrètes, relatives à l’orientation choisie.
CG5. Diffuser des informations politiques, économiques et sociales pertinentes adaptées au public visé et interagir de manière constructive avec les différents acteurs impliqués dans une situation donnée.
CG5.1. Communiquer, à l’oral et à l’écrit, de manière pertinente sur des situations / sujets complexes en sciences politiques
Choisir des informations pertinentes permettant l’analyse et la comparaison de situations politiques.
Présenter l’information de façon correcte, structurée, claire, précise et argumentée (dont une capacité de rapportage pour des rapports, bilan, note, compte-rendu…).
Adapter sa communication (contenu et forme) au public visé et aux intentions poursuivies selon les standards de communication spécifiques au contexte (vulgariser, etc.).
CG5.2. Communiquer en anglais, à l’oral et à l’écrit de façon claire, cohérente, argumentée et avec aisance sur des sujets d’ordre général ou relatifs aux domaines des sciences politiques. (Niveau B2 du cadre européen commun de référence).
CG5.3. Dialoguer, interagir et négocier de manière constructive avec des interlocuteurs variés, dont des collaborateurs, des décideurs politiques et des populations cibles.
CG5.4. S’intégrer et collaborer efficacement au sein d’une équipe et avec différents acteurs en réseaux impliqués dans une situation donnée.
CG6. Concevoir et réaliser un travail de recherche personnel (mémoire), mettant en œuvre une démarche scientifique et méthodologique rigoureuse et critique, pour approfondir une problématique en sciences politiques (dans son domaine d’orientation).
CG6.1. Définir et préciser une problématique de recherche en veillant à sa contextualisation.
CG6.2. Réaliser la synthèse critique de la littérature sur cette problématique en faisant un usage actif, critique et pertinent des outils d’information, des sources primaires et secondaires.
CG6.3. Construire et mettre en œuvre un dispositif méthodologique rigoureux et pertinent en vue d’y répondre.
CG6.4. Concevoir et réaliser, le cas échéant, une recherche empirique quantitative et/ou qualitative, en mobilisant les outils d’analyse adéquats.
CG6.5. Développer une analyse objective et un esprit de synthèse permettant la mise en perspective des paramètres en jeu et la formulation de conclusions pertinentes.
CG6.6. Faire preuve, de manière générale, d’un recul critique tant sur son propre travail que sur les connaissances qui y sont mobilisées.
CG7. Agir en tant qu’universitaire, en acteur critique et responsable et en ayant intégré une logique de développement continu.
CG7.1. Se projeter dans une pratique socio-professionnelle selon une approche universitaire fondée (d’un point de vue théorique et méthodologique) et caractérisée par une démarche réfléchie et critique.
CG7.2. S’engager, décider et agir de manière autonome et responsable dans le respect du cadre, du contexte de travail et d’autrui.
CG7.3. Adopter une posture d’acteur conscient de sa responsabilité sociétale et citoyenne.
CG7.4. Intégrer une logique de recul critique sur soi-même (ses acquis, ses compétences, ses limites, ses productions et ses actions), une logique d’apprentissage et de développement continu indispensables pour évoluer positivement dans son environnement socio-professionnel.
Plus spécifiquement, en tant que diplômé du Master en sciences politique, orientation relations internationales :
RI. Développer et acquérir les compétences spécialisées dans le domaine des relations internationales en vue d’assurer une fonction d’analyste ou d’acteur ou encore de conseiller, manager ou représentant auprès d’organismes ou d’institution, dans la scène internationale ou dans l’action humanitaire ou en vue d’intégrer un programme de recherche.
RI.1. Déterminer et analyser les enjeux globaux.
RI.2. Maîtriser les principes fondamentaux du droit international.
RI.3. Analyser les politiques étrangères.
RI.4. Analyser les relations internationales dans ses dimensions géopolitiques, stratégiques, diplomatiques, économiques, militaires, culturelles, etc.
RI.5. Analyser des négociations entre acteurs internationaux dont les Etats, les ONG et ONU.
RI-DRC. S’il a suivi la finalité spécialisée : diplomatie et résolution de conflits, développer une expertise et un niveau élevé de compétences dans l’analyse de situations en politique internationale, la gestion de crises internationales, l’intervention diplomatique et la résolution pacifiques des conflits (carrières internationales dans les secteurs publics ou privés).
RI-DRC.1. Démontrer une maitrise approfondie des diplomaties et stratégies des différentes puissances internationales.
RI-DRC.2. Négocier dans un environnement international en mobilisant les techniques de négociations spécialisées dans ce domaine.
RI-DRC.3. Analyser des cas de résolution de conflits et mettre en évidence les éléments clés ayant permis la résolution du conflit.
RI-DRC.4. Analyser un(e)conflit/crise international et élaborer une stratégie susceptible de contribuer à la résolution de ce conflit/crise en mobilisant les techniques de résolutions de conflits/crises pertinentes.
RI-DRC.5. Appréhender les différentes fonctions dans la scène politique internationale.
RI-AH. S’il a suivi la finalité spécialisée : action humanitaire, développer une expertise et un niveau élevé de compétences dans la construction et la gestion d’une problématique humanitaire et de la réhabilitation post-crise selon une approche multidisciplinaire.
RI-AH.1. Analyser les enjeux et les problèmes liés à la mise en œuvre de l’action humanitaire en situation de conflit ou de désastre naturel.
RI-AH.2. Intégrer les dimensions juridiques, culturelles, sociologiques, politiques et sanitaires dans l’analyse et dans la gestion de situations nécessitant des interventions humanitaires.
RI-AH.3. Appréhender les liens entre situation d’urgence et politique de développement plus durable.
RI-AH.4. Analyser des conflits et des situations nécessitant des interventions humanitaires et élaborer une stratégie d’intervention et de suivi pertinente.
RI-AH.5. Analyser des situations de réconciliation post-conflit en cernant les facteurs explicatifs de la transformation (ou absence de transformation) des relations entre anciens belligérants et en portant un regard critique sur la portée et les limites de tout appel à la réconciliation.