Cannabis
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Quel est le risque dévénement ?

A linterruption de la substance

Larrêt du cannabis nentraîne pas de risque de sevrage chez le consommateur occasionnel ou modéré. Un arrêt du cannabis de courte durée (quelques jours), rend la survenue dun sevrage très peu probable, même en cas de consommation ancienne et importante.

A la poursuite périopératoire de laddiction

Le cannabis influe sur le système nerveux autonome, et peut entraîner des perturbations de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque.

Existe-t-il une interférence avec les médicaments de lanesthésie ?

Bien quaucune donnée ne soit disponible, une tolérance croisée entre le cannabis, les barbituriques, les opiacés, les benzodiazépines et les phénothiazines est considérée comme plausible sur la base de travaux expérimentaux chez lanimal.

Lactivation sympathique entraînée par le cannabis peut interférer avec les médicaments anesthésiques qui modifient la fréquence cardiaque, la pression artérielle ou la contractilité myocardique.

Il est recommandé dutiliser avec prudence les médicaments anesthésiques tachycardisants (kétamine, pancuronium, atropine, éphédrine, adrénaline) ainsi que déviter lhalothane.

Certains métabolites actifs du cannabis sont synergiques avec les morphiniques. La fumée de cannabis peut induire un bronchospasme, un laryngospasme ou un œdème de la luette.

Il est recommandé comme pour le tabac, de sabstenir de fumer ou de consommer du cannabis avant une chirurgie réglée (accord fort).

Proposer une stratégie darrêt, de maintien et/ou de substitution

Comme pour le tabac, il est recommandé de ne pas fumer dans les 6 -12 heures avant une intervention. Il est peu probable de voir survenir des manifestations de sevrage, pour un arrêt de courte durée, aucune substitution nest donc nécessaire. En cas danxiété ou de nervosité, une benzodiazépine peut être proposée en prémédication.

Proposer une technique danesthésie et danalgésie adaptée

Quel que soit le type danesthésie chez le consommateur de cannabis, il faut prendre en compte lactivation sympathique induite par le cannabis ainsi que les potentielles complications respiratoires (bronchospasme, laryngospasme). Le cannabis potentialise les effets des opiacés et risque de majorer la somnolence postopératoire et une dépression respiratoire. Le cannabis peut entraîner en cas danesthésie générale des réactions psychiatriques. Il ny a aucune contre-indication danesthésie locorégionale axiale ou périphérique ou danesthésie générale. La seule recommandation est dutiliser avec prudence les médicaments anesthésiques tachycardisants (kétamine, pancuronium, atropine, éphédrine, adrénaline) ainsi que déviter lhalothane.