Né à Bruxelles en 1910, Jean Lederer est diplômé
docteur en médecine en 1934. Dès l'année suivante, il
passe un an en Afrique à Katana dans le cadre de la
F.O.M.U.L.A.C.
.
A son retour, après des séjours de plusieurs mois à
Amsterdam, Paris et à Vienne, il poursuit ses recherches dans le laboratoire
de Joseph P. Hoet
; elle sont centrées sur le métabolisme du fer et, en endocrinologie,
sur les relations thyro-ovariennes.
Tout en étant nommé chef de service de médecine à
la Clinique Saint-Jean à Bruxelles dès 1937, il devient agrégé
de l'enseignement supérieur de l'UCL en 1940.
En raison de ses compétences particulières, en 1948,
Paul Lambin
, titulaire de la chaire de pathologie interne, lui confie l'enseignement
de l'endocrinologie et de la nutrition qu'il poursuit pendant une trentaine
d'années. Professeur agrégé en 1948, il est promu professeur
extraordinaire en 1954.
Au sein de l'Ecole d'assistantes médicales de laboratoire créée
par Paul Lambin en 1949, il initie un graduat en diététique
dès le début des années 50. Avec Paula Glibert, directrice
de l'école, il en opère le transfert
sur le site de la Faculté de Médecine à Woluwe-Saint-Lambert
en 1973. Elle se dénomme désormais
Institut Paul Lambin.
Admis à l'éméritat en 1980, ayant la plume facile,
Jean Lederer rédige plusieurs monographies diffusant ainsi ses connaissances
encyclopédiques en matière de nutrition.
Travailleur infatiguable, dédaignant les lève-tard, parfois
virulent dans ses échanges épistolaires, ceux qui l'ont connu
se souviennent de son regard malicieux autant que du soutien enthousiaste
qu'il a toujours réservé aux étudiants et aux chercheurs.