|
Né en 1899 à Anvers, Joseph Pierre Hoet est
diplômé docteur en médecine en 1923 (GD).
Pendant ses études, il fait ses premiers pas en recherche au
laboratoire de pharmacologie de Manille Ide et au
laboratoire de chimie physiologique de Fernand
Malengreau, puis, de 1924 à 1926, il y consacre 3 années
en Angleterre. C'est là qu'il rencontre Ch. H. Best
(né aussi en 1899), qui, à Toronto avec F.G.
Banting, (prix Nobel 1923) avait découvert l'insuline en 1922.
Il est honoré du titre de Ph.D. à l'Université
de Cambridge en 1926 pour son mémoire traitant des mécanismes
d'action de l'insuline.
Rentré à Louvain, il est nommé chargé de
cours en 1926 et professeur ordinaire en 1927. Il enseigne en régime
flamand les mêmes matières que Manille Ide: la pathologie générale,
la pharmacologie et la pharmacodynamie. Lorsque ces deux dernières
matières sont reprises dans les deux langues par André
Simonart, il devient chef de clinique de Franz Van
Goidsenhoven en régime flamand, où il enseigne la pathologie
interne, devenant l'alter ego néerlandophone de Paul Lambin.
Entre-temps, en particulier, il développe un laboratoire
de pathologie générale extrêmement actif de 1926 à
1944, accueillant une pléiade de chercheurs.
Pendant la seconde guerre mondiale, avec quelques autres, il assure
l'approvisionnement en insuline en provenance de la Hollande et des Etats-Unis
et, à son initiative, l'Association belge pour la défense
des intérêts des diabétiques est créée
ultérieurement.
En 1948, il est doyen de la Faculté de Médecine et suite
à l'éméritat de Louis Maldague,
il est nommé chef de service d'un des deux services de médecine
interne à l'hôpital Saint-Pierre à Louvain où
il partage la chaire de clinique médicale avec Paul Lambin.
A partir du début des années 50, son centre d'intérêt
de recherche se porte sur l'incidence du diabète maternel sur la
pathologie foetale.
Après son décès, Franz Lavenne
reprend le service clinique, réunifiant la médecine interne.
D'un très grand charisme, brillant communicateur émaillant
ses cliniques médicales d'anecdotes, il fut avec Paul Lambin, un
des derniers internistes à maîtriser et à pouvoir encore
enseigner l'ensemble de la médecine interne dans les années
40 - 60.
|