| Né à Wervicq en 1866, Manille Ide est diplômé docteur en médecine à l'UCL en 1891 (LPGD). Déjà pendant ses études, il se forme à l'Ecole de Jean-Baptiste Carnoyoù il apprend la rigueur de l'expérimentation scientifique età celle de Gustave Verriest qui l'initie à la clinique médicale. Lauréat du concours des bourses de voyage, il effectue de longsvoyages en France, en Allemagne, en Tchécoslovaquie et en Angleterre.A son retour, en 1895, il est nommé chargé de cours, suppléant de Ferdinand Lefèbvre pour enseigner la pharmacologie et la pharmacodynamie. A l'éméritat de ce dernier, il devient titulaire de cette chaire avec rang de professeur. Il poursuit cet enseignement pendant toute sa carrière, en y ajoutant celui de la pathologie générale au moment de lafin de carrière académique de Joseph Denys. Son "Traité de thérapeutique" paru en 1905, réédité 6 fois et traduit en espagnol, devient un livre de référence pour des générations de médecins. Assurant la direction de la Revue Médicale de Louvain pendant plus de 25 ans (1905- 1930), il y publie une multitude d'articles d'enseignement post-universitaire. D'autre part, le laboratoire de Manille Ide est devenu très rapidement un des centres les plus importants de l'activité scientifique de la Faculté de Médecine dans les domaines les plus variés, adaptés aux aspirations des élèves qui y sont acceptés. Parmi les innombrables travaux de recherche, citons en particulier celui de Wilders sur le Bios, une vitamine avant la lettre, ayant fait l'objet d'une importante controverse. Manille Ide accède à l'éméritat en 1935, après que Joseph P. Hoet ait insufflé une nouvelle dynamique au laboratoire de pathologie générale, et qu'André Simonart prenne la relève pour enseigner la pharmacologie. "Un médecin pratiquant, un maître "enseigneur", un savant expérimentateur, désintéressé, continuellement à la recherche de la vérité", telles sont les éminentes qualités qui lui sont reconnues. |