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Né à Ostende en 1896, Joseph Prosper Bouckaert commence ses études de médecine en 1912. Engagé comme volontaire de guerre en 1914, il reprend ses études en 1918 et est diplômé en 1922. Pendant ses études, il fréquente le laboratoire de physiologie récemment construit et dirigé par Adrien Noyons où s'éveille son goût pour la recherche scientifique. Il y devient chef de travaux dès la fin de ses études. Trois ans plus tard, il est chargé de cours et enseigne la pathologie générale. En 1926, il passe un an à Londres et s'initie à la thermodynamique du muscle. En 1927, il succède à A. Noyons, qui quitte Louvainpour retourner aux Pays-Bas. Il est nommé professeur, enseigne laphysiologie dans les deux langues et devient directeur de l'Institut de Physiologie. Son laboratoire attire de nombreux étudiants. Il entreprend desrecherches dans les domaine les plus divers: l'excitabilité des cellules,l'action des hormones, la physiologie des muscles, la sécrétion gastrique, le fonctionnement du rein, l'électrogenèse du coeur… La spécialisation de la recherche mène progressivement au clivage du laboratoire en plusieurs unités. Successivement s'organisent un centre de recherche neurophysiologique et de physiologie des organes des sens avec Jean Colle, un centre de physiologie musculaire avec Xavier Aubert, un centre d'étude des échanges ioniques à travers les membranes vivantes avec R. Borghgraef, E. Carmeliet et R. Casteels (ces trois derniers appartenant au régime flamand). Professeur émérite en 1966, J.P. Bouckaert ne peut rester inactif : il accepte d'assurer pendant plusieurs années la tâche d'enseigner la physiologie à l'Université de Kinshasa (ex Lovanium). Entretemps, Xavier Aubert devient responsable du département de physiologie. Un savant éminent et généreux doté d'une riche imagination, alimentée par une intelligence supérieure (parfois caustique) et une mémoire encyclopédique.
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