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Le génie
électrique est une matière difficile à
enseigner. Cela exige tout d'abord de la part des étudiants
un niveau d'abstraction beaucoup plus élevé
que dans d'autres disciplines. En génie mécanique
par exemple, les enseignements peuvent aisément faire
appel à des expériences vécues par
tout un chacun. Les notions élémentaires de
position, de vitesse, de forces qu'elles soient de gravité,
centrifuges, d'attraction, … sont des notions intuitives
qu'il suffit (même si cela n'est pas toujours simple)
de qualifier et de quantifier correctement pour écrire
le modèle d'un dispositif mécanique. Nul n'a
jamais vu en revanche une charge, un courant ou un potentiel
électrique autrement que par les effets qu'ils produisent.
Il en va de même pour les notions de champs électriques
et magnétiques ou de flux. Quand ces grandeurs évoluent
simultanément dans le temps et dans l'espace, comprendre
comment toutes ces grandeurs physiques peuvent interagir
pour créer des efforts mécaniques est loin
d'être immédiat.
Se rendre au laboratoire peut être d'une grande aide,
parce qu'il permet de tester et de voir en temps réel
comment un dispositif électrique réagit aux
variations des grandeurs à ses accès électriques
(et éventuellement mécaniques). Malheureusement,
pour des raisons de temps et de sécurité,
les étudiants ne sont généralement
pas autorisés à effectuer tous les essais
qui leur seraient nécessaires pour clarifier leur
compréhension de la théorie. Plus encore,
les essais en laboratoire ne peuvent être effectués
que sur des dispositifs de faible puissance, dont les caractéristiques
ne sont pas représentatives de celles de puissance
moyenne ou élevée.
C'est pour toutes ces raisons que nous avons décidé
d'investiguer les opportunités offertes par le multimédia.
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