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Table Ronde : Former les ingénieurs du 21ème siècle

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En mai dernier, Ingés en Transition a proposé une table ronde sur le sujet : ‘Former les ingénieurs du 21e siècle’. Celle-ci s’est révélée très animée et stimulante, les idées fusaient. En effet, autour de la table – ou plutôt dans les canapés – nous avions des étudiant·e·s, doctorant·e·s et un professeur qui se joignaient à l’échange. Pour commencer, réfléchissez : quelles sont les connaissances et compétences clés qui surgissent dans votre esprit lorsque vous pensez à un·e ingénieur·e ? Ce fut la première question de la soirée. Déjà à ce stade, beaucoup de notions liées à la transition ont été abordées. Outre les classiques compétences de résolution de problèmes, connaissances techniques, capacités de modélisation et autres, on retrouvait sur certains post-its : « Low techs », « Climatologie basique », « Mesure et estimation des impacts [des technologies] ». Ceux-ci ont déjà suscité des échanges assez riches. Dans un autre registre, « Dialogue avec les autres disciplines », ou encore « Empowerment » : savoir dire non et questionner les tâches qui nous sont assignées… et bien d’autres.

Après ces discussions plutôt idéales ou imaginaires, comment faire dans le concret ? À votre avis, comment devrait évoluer la formation d’ingénieur·e ? C’était précisément la deuxième question phare de la soirée. Les discussions oscillaient gaiement entre des propositions assez concrètes et intégrables dans le cursus, et des imaginaires d’une formation radicalement différente de celle qui existe ! Dans le plus concret, voici quelques exemples d’idées : aborder de manière systématique les analyses de cycle de vie (ACV) et le bilan carbone d’une technologie lorsque celle-ci est présentée, dans les cours qui s’y appliquent. Il en va de même pour l’effet rebond, malheureusement un incontournable au vu des technologies que nous développons et optimisons en tant qu’ingés. Certain·e·s mentionnaient aussi comme point clé la compréhension du rôle des ingénieur·e·s dans le système économique, d’autres insistaient sur le besoin de concret dans la formation avec par exemple des visites d’infrastructures et séminaires plus orientés vers la pratique. Dans une autre mesure, des idées de cours en plus, traitant par exemple de la physique du climat ou encore l’intégration d’un projet low-tech au cursus ont aussi été soulevées. Mais aussi belles soient ces idées, comment les intégrer en pratique ?

S’il y a une réelle volonté d’ajouter des compétences différentes, que sacrifier ou ne pas sacrifier dans le cursus ? Que mettre en priorité dans un contexte de transition ? C’est sur ces questionnements que s’est clôturé la séance, agrémentés de l’une ou l’autre remarques un peu sarcastiques de la part de quelques étudiant·e·s qui ne savaient plus où donner de la tête au milieu des deadlines de fin de quadri…

Affaire à suivre !

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