Colloque Savoirs Formels, Savoirs Informels (2000)

Abstracts

Catherine GHOSN (LERASS)

Le message télévisuel décline la diffusion de son information selon un double " contrat ", ainsi que le dit le linguiste P. Charaudeau : celui de la crédibilité et celui de la captation. C'est sur cette base que la communication médiatique répond à l'attente des téléspectateurs en privilégiant à d'autres des thèmes et des contenus. Notre travail consiste tout d'abord à déterminer les contenus que préfère diffuser la télévision et la manière dont elle traite ce savoir considéré comme "informel", en partant de la mise en scène de l'information à sa mise en sens. Cette approche nous demande de relever, du côté de l'émetteur, les raisons du choix de l'information dans le contexte audiovisuel (fiction, jeux et divertissements, reality-show, documentaire, etc.), qui, par la suite, détermine l'intérêt et la curiosité des téléspectateurs. La réception de ces savoirs dépend au préalable d'un processus cognitif et d'un montage informatif qui lie commentaire et images à la seule fin de s'adapter aux critères de connaissance et de raisonnement du récepteur. Notre appareil méthodologique s'inspire de la théorie sémiotique et des sciences de la communication afin de mettre en évidence la représentation préméditée que la télévision véhicule du monde. Cette approche s'inscrit dans l'analyse du discours des média, où nous voulons étudier le " savoir " transmis d'après le sens qu'on lui donne pour mettre en évidence du côté de la réception son impact et l'interprétation qu'elle motive. C'est à partir d'une approche empirique basée sur les informations télévisuelles depuis le début de l'année 2000 que nous proposons notre contribution.