Colloque Savoirs Formels, Savoirs Informels (2000)
AbstractsMin de Meersman (Service éducatif du Musée royal de l'Afrique centrale)Les ateliers destinés aux groupes scolaires au Musée royal de l'Afrique centrale: Une approche efficace et adaptée à la diffusion et l'appropriation de savoirs ?Collecter les témoins matériels de l'homme et de son environnement, les conserver, les étudier et les exposer représentent les tâches principales d'un musée. Les services éducatifs se chargent principalement de transmettre l'information au public dans un cadre d'étude, d'éducation ou de loisir.Divers moyens permettent de diffuser les connaissances: les visites dans les salles, guidées ou non, les publications éducatives, les conférences, les journées d'animation et autres événements culturels. L'exposé développera un certain type d'activité éducative : les ateliers destinés aux groupes scolaires.Un atelier est une activité d'une demi journée. Il débute par une visite guidée active dans les salles d'expositions et se poursuit dans un espace conçu à cet effet, où les jeunes approfondissent certains thèmes de l'exposition. Durant cette deuxième étape, les conditions de communication changent, d'autres possibilités, d'autres moyens s'offrent à la transmission des connaissances. Nous nous pencherons en détail sur le déroulement de deux ateliers : l'atelier 'De la main de Fatima' conçu lors de l'exposition 'Splendeurs du Maroc' et l'atelier d'économie 'Terre verte'.Ces exemples nous donneront l'occasion d'aborder les points suivants: Quels sont les thèmes et contenus de savoirs privilégiés par les ateliers? Quels objectifs sous-tendent ces ateliers ? Pour quelles mises en forme particulières optons-nous ? Quelles sont les méthodes pédagogiques utilisées ? Peut-on observer une évolution dans le programme des ateliers ? Dans quelle mesure est-il tenu compte des conditions spécifiques au musée lors de la conception des ateliers ? D'une part, ce sont les connaissances transmises par les scientifiques du musée qui sont rendues accessibles au public lors des activités éducatives. Nous nous trouvons en outre dans un musée né au carrefour de la science et du colonialisme. Un musée dont l'architecture, les méthodes d'acquisition des collections, de conservation et d'exposition reflètent des valeurs, une idéologie implicite et qui rencontre aujourd'hui un défi identitaire. D'autre part, le public qui nous intéresse dans ces exemples est un public d'enfants et de jeunes qui suivent des activités dans le cadre de l'école, où un autre type de savoir est transmis et où les enjeux diffèrent. Dans quelle mesure le programme d'ateliers et les méthodes utilisées sont-ils adaptés aux groupes scolaires ? Ces lieux de savoirs (musée et école) peuventils être complémentaires et s'enrichir l'un l'autre ? Quels sont les effets des ateliers sur ce public? Des données sur le public, des formulaires d'évaluation remis aux professeurs, des interviews en profondeur avec les guides-animateurs, peuvent nous apprendre comment les activités sont appréciées. Mais davantage de recherches concrètes doivent être mises en oeuvre, notamment sur les effets, afin d'obtenir une base scientifique qui permettra d'affiner les lignes directrices qui fondent les ateliers (concepts, thèmes, pédagogie, styles cognitifs). Un certain nombre d'entretiens et de questionnaires soumis aux enseignants nous sont déjà d'un recours utile. Quelles techniques, quelles méthodes existe-t-il pour évaluer et améliorer la qualité des ateliers ? Mots-clefs : musée, atelier, école, qualité, effet.
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Auteur: Pierre
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Date de dernière modification:
09.03.2010