Organisation des enseignements selon les cycles

En 1er cycle, la formation scientifique s'articule autour de l'étude du corps humain, à l'état normal, puis dans des conditions pathologiques. Anatomie, histologie, physiologie, biochimie, sont autant de lectures du corps vivant qui s'articulent pour une compréhension globale de son fonctionnement.

Une formation médicale de base doit s'intéresser non seulement au corps mais également à l'être humain: le programme s'enrichit dès lors de cours de philosophie et de psychologie.

La première et la deuxième années du 2e cycle ainsi que le premier quadrimestre de la troisième année sont des années de formation essentiellement théorique où est abordée l'étude de la séméiologie (étude des signes et des symptômes), des moyens techniques de diagnostic et des possibilités thérapeutiques. La formation s'ouvre également aux aspects contextuels de la pratique médicale, qu'ils soient médico-légaux, déontologiques, ou éthiques.

L'apprentissage du contact humain, de la gestion de la relation médecin-malade est une dimension fondamentale de l'éducation médicale : savoir écouter, savoir répondre aux angoisses du patient souffrant sont des éléments-clés de l'efficacité thérapeutique.

Elle impliquera, non seulement un enseignement approprié, mais surtout la rencontre de patients, dans une véritable relation médecin-patient, lors des stages hospitaliers.

Si la formation initiale du deuxième cycle est essentiellement théorique, elle offre cependant à l'étudiant des contacts réguliers avec la pratique clinique : citons la formule du "tutorat" qui permet une initiation personnalisée du stagiaire à l'exercice clinique par un contact hebdomadaire avec son tuteur médecin, le "stage d'immersion" proposé à l'étudiant dès son premier doctorat et 2 stages de 4 semaines chacun en 2e doctorat.

Le second quadrimestre de la 3e année de 2e cycle et la 4e année de 2e cycle sont des années qui leur sont consacrées : des stages s'effectuent ainsi au minimum dans des services de médecine interne, pédiatrie, chirurgie et gynécologie-obstétrique. Faut-il souligner qu'il s'agit d'années cruciales dans la formation du futur médecin puisqu'elles lui permettent à la fois de mettre en application les connaissances théoriques acquises mais également de les intégrer, dans une approche du patient dans toute sa globalité et sa complexité... C'est ici que le futur médecin sera confronté à la difficulté de concilier l'approche scientifique rationnelle de la maladie et l'approche humaine de l'individu malade. L'art de guérir ne réside-t-il pas dans l'art de réussir à être tout à la fois scientifique et humaniste de la médecine ?

Le diplôme de docteur en médecine ne permet plus actuellement la pratique dans le cadre de l'assurance maladie-invalidité. Pour y être autorisé, le docteur en médecine doit suivre une formation spécifique (médecine générale ou médecine spécialisée) : celle-ci est essentiellement pratique tout en étant complétée par une formation théorique spécifique à la spécialité.

L' accès à ces différentes formations complémentaires menant au titre de médecin généraliste ou spécialiste est subordonné à une sélection par concours.

La Faculté de médecine organise ainsi les spécialisations suivantes : Médecine générale (2 ans après le diplôme de docteur en médecine), Anatomie pathologique (5 ans), Anesthésiologie (5 ans), Biologie clinique (5 ans), Cardiologie (5 ans), Chirurgie (6 ans), Chirurgie plastique (6 ans), Dermatologie (4 ans), Gastro-entérologie (5 ans), Gynécologie-obstétrique (5 ans), Médecine interne (5 ans), Médecine nucléaire (5 ans), Médecine physique et réadaptation (5 ans), Neurochirurgie (6 ans), Neurologie (5 ans), Ophtalmologie (4 ans), Orthopédie (6 ans), Oto-rhino-laryngologie (5 ans), Pédiatrie (5 ans), Pneumologie (5 ans), Psychiatrie de l'adulte (5 ans), Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent (5 ans), Radiothérapie (5 ans), Radiodiagnostic (5 ans), Rhumatologie (5 ans), Stomatologie (5 ans), Urologie (6 ans)

Certains médecins préfèrent s'orienter vers l'exercice d' activités médicales non curatives : c'est tout le champ de la santé publique et des diverses formations complémentaires qu'elle organise qui s'ouvre à eux (médecine du travail, gestion des données médicales, médecine scolaire, médecine légale, médecine d'expertise, etc.).

D'autres encore privilégient des pratiques orientées vers des publics spécifiques : le médecin du sport en est un exemple.

D'autres enfin sont attirés par la recherche fondamentale : ils peuvent dès lors rejoindre un des laboratoires de la Faculté et entamer un diplôme d'études complémentaires en sciences biomédicales, voire un travail original qui les conduira au doctorat en sciences médicales et biomédicales.

Médecins généralistes

Commission de l'enseignement continu :

Présidents : M. Lambert et M. Melange

Vice-présidents : P. Chevalier et D. Vanthuyne

Membres : F. Belche, M. Buysschaert, P. Canivet, P. Courtois, J.-C. Debongnie, R. Detry, A. Geubel, M. Hoebeke, R. Krémer, D. Lamy, D. Moulin, G. Oldenhove, D. Pestiaux, Chr. Reynaert, P. Vrins.

En 1988, la Faculté de médecine a décidé de la création d'une Commission d'enseignement continu chargée de structurer et d'organiser un enseignement de haut niveau destiné aux médecins généralistes.La Commission d'enseignement continu rentre ainsi dans sa 10e année d'existence et garde comme priorité la valorisation de la médecine par une formation continue universitaire de pointe. Le rôle de l'ECU est d'offrir aux médecins, dans une réflexion universitaire, la possibilité d'entretenir et d'approfondir leurs connaissances; d'en acquérir éventuellement de nouvelles.La Commission est composée de membres académiques de la Faculté, de représentants de l'AMA-UCL, de représentants du CUMG et de deux représentants de Louvain Médical.Elle détermine annuellement le programme des séminaires de recyclage, organisés sous son patronage, à Bruxelles ainsi que dans différents centres périphériques.

Médecins spécialistes

Par ailleurs, un programme très complet d'enseignement pour médecins spécialistes est organisé par les divers départements et services cliniques. Il est disponible au début de chaque année académique aux secrétariats médicaux concernés.

Un programme détaillé de ces activités post universitaires est publié chaque semaine, au cours de l'année académique, dans l' Agenda scientifique et clinique de la Faculté de médecine.