Le mardi 30 mai 2023, Julie Feltz a défendu sa thèse de doctorat portant sur
« Théâtre jeune public en Belgique francophone : histoire et devenir d’une spécificité.
Des conventions (pratiques et valeurs) à l’épreuve de la transmission ».
Julie Feltz a réalisé cette thèse de doctorat au Centre d’études théâtrales de l’UCLouvain (promoteur.ice.s, Véronique Lemaire et Pierre Piret), en cotutelle avec l’Université Paris Nanterre (promoteur, Emmanuel Wallon) et a pour cela obtenu une bourse FRESH du FNRS.
Le jury de thèse était composé des professeur.e.s
Jonathan Châtel, lecteur et président du Jury (UCLouvain)
Véronique Lemaire, codirectrice de la thèse et secrétaire du jury (UClouvain)
Sandrine Le Pors, lectrice (Université Paul Valéry Montpellier III)
Pierre Piret, codirecteur de la thèse (UCLouvain)
Emmanuel Wallon, codirecteur de la thèse (Université Paris Nanterre)
Marielle Silhouette, lectrice (Université de Paris Nanterre)
Et de Madame Sarah Colasse, lectrice externe, directrice du Centre scénique de Wallonie pour l’Enfance et la Jeunesse (ékla).
Résumé de la thèse
Le théâtre jeune public (TJP), soutenu par les pouvoirs publics en Belgique francophone depuis les années 1970, est internationalement reconnu pour sa créativité et l’originalité de ses démarches. Les conceptions et pratiques des artistes qui ont pris part à sa structuration à cette époque ont marqué durablement ce « monde de l’art » (Howard S. Becker) et en imprègnent encore les spécificités cinquante ans plus tard. Ces pionnier·es passent aujourd’hui la main, en transmettant – ou non – leur expérience et/ou leur outil de travail à de plus jeunes artistes. Les valeurs et démarches en direction du jeune public portées par les artistes de cette génération sont-elles assimilées et réinvesties par les générations suivantes ? Une communauté d’idées est-elle encore identifiable dans ce secteur et, si c’est le cas, comment a-t-elle évolué face aux transformations de l’environnement politique, économique, social et pédagogique des arts de la scène jusqu’à aujourd’hui ? C’est à ces questions que cette thèse se propose de répondre, en trois mouvements : une exploration de l’histoire du TJP en Fédération Wallonie-Bruxelles depuis les années 1970, pour déterminer comment il s’est constitué en un « monde de l’art » autonome ; une approche du TJP comme un « modèle théâtral alternatif » dont il s’agit de définir les particularités ; et enfin l’étude des enjeux de la transmission intergénérationnelle entre artistes et praticien·nes qui est en jeu ces dernières années.
Le 6 décembre 2022, Julie Feltz a reçu le Prix de l’Observatoire des politiques culturelles de la FWB pour sa recherche qui était alors en cours.