Jean-Marie Piemme

Jean-Marie Piemme

Quel théâtre pour le temps présent ?

Louvain-la-Neuve, le jeudi 29 novembre 2018

Interrogé à la radio-télévision belge (RTBF) le 22 mars dernier sur les motivations qui l’ont conduit à écrire Bruxelles, printemps noir, Jean-Marie Piemme déclarait : « Je crois que le théâtre n’est pas un endroit où on ferme les portes sur la réalité. C’est au contraire un endroit où on regarde la réalité, mais d’un certain point de vue, particulier, qui n’est pas celui de l’information, du journalisme, du roman, du cinéma. » Depuis ses premiers essais théoriques, réunis dans Le Souffleur inquiet, Jean-Marie Piemme n’a cessé de réfléchir à la place et aux enjeux du théâtre dans la société contemporaine, à l’heure où il est devenu, par rapport à d’autres médias et à d’autres arts, un « art minoritaire ». Ce qu’il en attend ? Qu’il soit un « lieu de pensée », susceptible de saisir le présent, d’analyser les discours, les débats, les impasses et les malaises sociaux, sous un angle spécifique qui n’appartienne qu’à lui.

Au cours de cette journée d’études, on abordera tous les aspects de l’œuvre de Jean-Marie Piemme (texte, mise en scène et réflexion théorique), ses différentes « identités » également – le théoricien, le dramaturge (dans tous les sens du terme), le pédagogue, l’homme de théâtre partie prenante dans des aventures collectives, le citoyen engagé, l’essayiste capable de jeter un regard critique sur les évolutions de l’institution théâtrale, etc. –, cela en multipliant les points de vue (dramaturgique, thématique, historique, technique, philosophique, etc.) et en donnant la parole tant aux théoriciens qu’aux praticiens.

Journée organisée par la revue Textyles, revue des lettres belges de langue française et par le centre de recherche Ecriture, création, représentation : littératures et arts de la scène de l’UCLouvain.

Avec l’aide des commissions de programmes d’études françaises et romanes, et d’études théâtrales.

Les actes de la journée seront publiés dans le revue Textyles, revue des lettres belges de langue française.

9h00 : Accueil des participants

9h30 : Introduction par Pierre Piret

9h35-10h30 : Session I, présidée par Ingrid Mayeur

– Nancy Delhalle (ULG) : Un contre-imaginaire (de la mondialisation)

– Virginie Thirion (écrivaine, metteure en scène) : Éva, Gloria, Léa ou l’effroi du lendemain

10h30-11h00 : Pause

11h00-12h30 : Session II, présidée par Laurent Demoulin

– Enzo Cormann (écrivain) : Portrait de l’artiste en facteur de ponts (lecture par Virginie Thirion)

– Elisabeth Castadot (UCLouvain, USL-B et UMons) : Un plaisant fantasme de meurtre au féminin ? Sur La vie trépidante de Laura Wilson et Les Pâtissières

– Jacques De Decker (Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique) : Le passage aux actes

12h30 : repas

13h45-15h45 : Session III, présidée par Karel Vanhaesebrouck

– Yannick Mancel (conseiller artistique et littéraire) : De Café des patriotes à Bruxelles printemps noir : entre diagnostic politique et caricature

– Elise Deschambre (UCLouvain) : Dire l’(après) attentat : enjeux formels de Bruxelles, Printemps noir

– Paul Pourveur (écrivain) : 1000 répliques, 1000 possibles

– Pierre Piret (UCLouvain) : Les B@lges, de l’écriture en duo (Piemme et Pourveur) à la mise en scène collective (Transquinquennal et Dito’Dito)

15h45-16h15 : Pause

16h15-17h30 : Table ronde des metteurs en scène, animée par Pierre Piret : avec Jean Boillot, Antoine Laubin, Fabrice Schillaci, Philippe Sireuil et Virginie Thirion

17h30-19h00 : Table ronde organisée à l’occasion de la sortie de presse de Bruxelles, printemps noir, suivi de Scandaleuses et de 1953, de Jean-Marie Piemme, dans la collection Espace Nord, animée par Laurence Boudart

– avec Jean-Marie Piemme, Philippe Sireuil (metteur en scène de Bruxelles, printemps noir et de Scandaleuses), Antoine Laubin (metteur en scène de 1953) et Pierre Piret, postfacier

– à la librairie Furet du Nord, Place Agora, 1348 Louvain-la-Neuve