L’École de philosophie de l’UCLouvain est soucieuse de proposer à ses étudiants un programme solide et cohérent qui leur permettra, à son terme, de relever le défi d’être un citoyen et un acteur responsable à part entière au sein de la société d’aujourd’hui.
Pour y parvenir, le diplômé aura pour vertus principales :
- de pouvoir interroger les mouvements de transformation de la société contemporaine en appliquant leur pensée critique aux phénomènes dans lesquels ils s’incarnent ;
- de pouvoir mobiliser l’histoire de la pensée pour mieux insérer les caractères d’innovation de notre contemporanéité dans la continuité de l’expérience humaine ;
- de pouvoir seconder les acteurs sociaux par l’appel à la responsabilité à l’égard des enjeux à long terme de ces mouvements ;
- de faire preuve de capacité d’adaptation ainsi qu’une logique de développement continu et cela à travers sa capacité à porter un regard critique et constructif par rapport à lui-même.
D’une manière générale, au terme de son master, le diplômé a développé un esprit critique développé, une faculté d'analyse objective et un esprit de synthèse favorisant la mise en perspective des paramètres à prendre en considération pour aborder une question. Ces qualités fournies par l'exercice du doute, la lecture de textes philosophiques et la diversité disciplinaires des matières enseignées se ramènent à la construction d’un « esprit de recul » caractéristique des diplômés en philosophie et fort apprécié sur le marché de l'emploi pour différentes professions (diplomatie, journalisme, gestion des ressources humaines, enseignement, etc.).
Le porteur du titre de Master [120] en philosophie pourra être un acteur professionnel responsable au sein de la société capable de collaboration et de créativité grâce à l’esprit de tolérance, de dialogue, de synthèse, l’ouverture d’esprit et l’ouverture pluridisciplinaire qui caractérisent leur formation.
Au terme de ce programme, le diplômé est capable de :
1. Témoigner d’une maîtrise approfondie et critique des théories, concepts et méthodes dans le domaine de l’éthique philosophique et de leur articulation avec les autres domaines de la philosophie et les autres disciplines scientifiques.
1.1. S’approprier un éventail de théories, concepts et méthodes.
1.2. Opérer des choix théoriques et méthodologiques eu égard à leur pertinence pour traiter des questions éthiques et être capable d’en exposer les fondements et les limites.
1.3. Confrontrer les apports de l’éthique philosophique à ceux des sciences humaines.
2. Discerner et traiter de questions philosophiques.
2.1. Analyser et déterminer les éléments et les enjeux des questions traitées.
2.2. Formuler une question telle qu’elle puisse recevoir des éléments de réponse rationnels.
2.3. Identifier et évaluer les réponses en présence.
2.4. Prendre une position instruite et critique sur la question.
3. Concevoir et réaliser un travail de recherche personnelle (mémoire), mettant en œuvre une démarche scientifique et méthodologique rigoureuse et critique, pour approfondir une question de recherche en philosophie.
3.1. Formuler la question qui fait l’objet du mémoire.
3.2. Réaliser la synthèse critique de la littérature sur cette question en faisant un usage actif, critique et pertinent des outils d’information, des sources primaires et secondaires en philosophie.
3.3. Mettre en œuvre une démarche d’analyse méthodologique rigoureuse et pertinente eu égard à la question.
3.4. Confronter et défendre les thèses philosophiques suscitées par cette question.
3.5. D’une analyse objective et d’un esprit de synthèse permettant la mise en perspective des paramètres en jeu et la formulation de conclusions pertinentes.
4. Appréhender, analyser et discuter de questions présentes dans le débat public selon une approche philosophique en faire valoir la pertinence et contribuer à l’élaboration de réponses pertinentes et ancrées dans une perspective citoyenne.
4.1. Percevoir et déterminer les enjeux philosophiques de questions sociétales et leurs présupposés.
4.2. Recourir à ses connaissances philosophiques pour analyser et discuter de ces questions sociétales et construire un angle de lecture ancré dans une approche philosophique.
4.3. Ce faisant, veiller à la cohérence des problématisations et des réponses qui en découlent eu égard à l’angle d’analyse de la question.
4.4. Faire valoir la pertinence de son angle de lecture ancré dans une approche philosophique et contribuer à l’élaboration de réponses pertinentes et ancrées dans une perspective citoyenne.
5. Communiquer, dialoguer et débattre de manière constructive, oralement et par écrit, avec les différents acteurs (spécialistes et non spécialistes) impliqués dans une situation donnée (de recherche en philosophie ou de débat publique).
5.1. Communiquer, à l’oral et à l’écrit sur des sujets complexes (des informations, des points de vue, des conclusions ainsi que les connaissances et principes sous-jacents) de façon claire, structurée, argumentée selon les standards de communication spécifiques au contexte et en adaptant sa présentation au public visé et aux intentions poursuivies.
5.2. Communiquer, à l’oral et à l’écrit, des résultats scientifiques originaux à des spécialistes dans le domaine de recherche concerné et d’en discuter de manière critique.
5.3. Dialoguer de manière respectueuse et constructive avec des interlocuteurs variés en faisant preuve de capacité d’écoute, d’ouverture d’esprit, de tolérance.
5.4. Contribuer de manière constructive au débat public (par exemple, dans les médias) : reconnaitre et prendre en considération la diversité des points de vue et des modes de pensée, apporter son propre angle de lecture ancré dans une approche philosophique et participer au débat de manière constructive afin d’élaborer des solutions dans une perspective citoyenne.
6. Agir en tant qu’universitaire, en acteur critique et responsable faisant preuve d’un « esprit de recul » ancré dans une approche philosophique, et en ayant intégré une logique de développement continu.
6.1. Se projeter dans un projet professionnel selon une approche universitaire fondée (d’un point de vue théorique et méthodologique) et caractérisée par un « esprit de recul » ancré dans une approche philosophique.
6.2. S’engager et décider de manière autonome et responsable dans le respect du cadre, du contexte de travail et d’autrui.
6.3. Porter un regard critique sur ses propres connaissances et compétences et mettre en œuvre, de manière autonome, les moyens et les opportunités pour les améliorer dans une logique de développement continu indispensable pour évoluer positivement dans son environnement social et professionnel.
7. S’il choisit la finalité approfondie : entamer une recherche grâce à une connaissance plus approfondie de la philosophie et de ses questionnements, en interface avec d’autres disciplines selon la filière choisie ; ces connaissances visent à lui permettre d'interagir avec d'autres chercheurs dans le cadre d'une recherche de niveau doctoral. (Quatre filières possibles : « orientations fondamentales », « esthétique et philosophie de l’art », « sciences, technologies, sociétés », « philosophie des sciences »).
8. S’il choisit la finalité didactique : mobiliser les compétences nécessaires pour entamer efficacement le métier d’enseignant du secondaire supérieur, dans le domaine de la philosophie, et pouvoir y évoluer positivement.
8.1. Intervenir en contexte scolaire, en partenariat avec différents acteurs.
8.2. Enseigner en situations authentiques et variée.
8.3. Exercer un regard réflexif et se projeter dans une logique de développement continu.
9. S’il s’inscrit dans la finalité spécialisée : témoigner d’un niveau de maitrise spécialisé et d’une expertise dans les domaines de la philosophie allemande et de la philosophie française et de leur interaction au sein de l’espace intellectuel et culturel européen (Programme Erasmus Mundus).