Introduction
Pendant les dernières décennies, la production et la diffusion des savoirs ont été profondément influencées par la « révolution numérique » tant dans les domaines des Sciences et technologies, que des Sciences humaines et sociales, des Arts et des Lettres. Cette révolution a favorisé le développement de technologies médiatiques et numériques sous la forme d'objets techniques, informationnels mais aussi sociaux qui ont en commun de modifier fondamentalement le rapport de leurs usagers au(x) savoir(s).
La formation devra par conséquent former l'étudiant aux compétences requises pour
- identifier ces nouveaux enjeux,
- concevoir, réaliser, mettre en place et évaluer des dispositifs médiatiques adaptés et
- former les usagers de ceux-ci aux nouvelles compétences requises par ces dispositifs, notamment en matière de lecture, d'écriture, de navigation et d'organisation de médias.
L’expression "dispositif médiatique" désigne tout agencement qui possède les trois propriétés classiques des médias: informationnelle (traiter d’un thème), technique (être une machine) et sociale (relier des personnes). Sont donc à envisager comme dispositif médiatique, un livre papier ou électronique, une application mobile, un musée, un moteur de recherche, une plateforme de crowdfunding, un théâtre, une médiathèque, un site web, un MMORPG (jeu de rôle en ligne massivement multijoueurs), ou une base de données documentaires, par exemple.
Durant son parcours, l’étudiant est formé à analyser, évaluer, concevoir et réaliser des dispositifs techniques multimédias qui ont pour objet de produire, mettre à disposition, valoriser et gérer l’accès à des ressources documentaires et de favoriser la médiation de connaissances. Plus qu’auparavant, les médias d’aujourd’hui offrent aux utilisateurs une grande liberté d’action. Un accent particulier est donc mis sur la capacité des étudiants
- à observer, analyser et modéliser les pratiques des usagers et des différents publics;
- à observer, analyser et modéliser les possibilités et les contraintes propres à différents dispositifs médiatiques.
Pour assurer à cette formation l’expertise interdisciplinaire nécessaire, ce master est construit sur une structure interfacultaire : il associe les compétences d’enseignants provenant d’une part de la Faculté de philosophie, arts et lettres (FIAL) et de l’autre de la Faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication (ESPO), plus particulièrement de son Ecole de communication (COMU).
Votre profil
Vous êtes intéressé(e) par
• la mise en place de dispositifs de partage des connaissances que ce soit dans un musée, une exposition, une bibliothèque, un parc scientifique, un théâtre, un cinéma, un jeu vidéo,
un site web, un réseau social, une plateforme d’apprentissage,… ;
• les technologies de l’information et de la communication et souhaitez participer à leur développement ;
• l’acquisition de compétences pratiques en matière de technologie multimédia et le souci de fonder celles-ci sur une connaissance approfondie des sciences et des technologies de l’information et de la communication.
Votre futur job
Le porteur du Master STIC est formé pour intervenir dans toute situation où une réponse médiatique appropriée à une problématique (informative, sociale, de santé publique, environnementale, citoyenne…) et adaptée au public concerné est attendue. Cette réponse consistera concrètement à produire un dispositif médiatique performant, c’est-à-dire optimisé par évaluations successives, parfaitement adapté aux enjeux thématiques et aux publics auprès desquels une mise à disposition d’information est nécessaire et/ou un changement des connaissances, des attitudes et des comportements est à produire.
En terme de métier, le porteur d’un master STIC occupe donc une place centrale entre les experts des champs concernés, les décideurs institutionnels publics ou privés et les praticiens en arts et techniques de réalisation graphique, iconiques, sonores et de programmation.
Le secteur des médias éducatifs est déjà ancien, même sans en porter cette dénomination. Songeons aux musées, expositions, parcs scientifiques, théâtres et cinémas éducatifs. Avec les “serious games” et les réseaux sociaux de partage des connaissances, le secteur s’agrandit. Dans l’avenir immédiat, avec la prolifération des technologies sociales de l’intelligence et les attentes très vives tant du côté des industries des connaissances (exemple: Google) que des pouvoirs publics (exemple: “Creative Wallonia”) soucieux d’investir dans les technologies numériques éducatives en tant que pôle d’excellence, le secteur des environnements numériques de médiation des savoirs constituera un gisement professionnel considérable, avec ses exigences en compétences de haut niveau.
Votre programme
La formation offre d’une part un socle commun où chaque étudiant est confronté aux concepts, théories, techniques, méthodes, questionnements et pratiques qui sous-tendent l’analyse et la conception de dispositifs médiatiques de circulation des connaissances.
D’autre part, elle permet à l’étudiant de se spécialiser dans l’une ou l’autre des huit matières qu’elle a retenues et où les technologies de l’information occupent une place importante :
• les humanités numériques
• la bibliothéconomie
• la gestion et l’archivage de la documentation numérique
• les techniques multimédias
• la médiation des savoirs
• les genres médiatiques
• l’ergonomie cognitive
• l’anthropologie du numérique