Diagnostiquer et résoudre, selon une approche pluridisciplinaire, des problématiques complexes et inédites de bioingénierie afin de concevoir et de mettre en oeuvre des solutions innovantes et durables, tels sont les défis que le diplômé bioingénieur en chimie et bio-industries se prépare à relever.
Le programme de ce master vise à former des spécialistes dans le domaine de la chimie appliquée et des bio-industries.
Le futur bioingénieur acquerra les connaissances et compétences nécessaires pour devenir:
un professionnel capable d'entreprendre et de diagnostiquer des problèmes de la chimie appliquée et des bio-industries : production et qualité, traçabilité, nouveaux procédés, ingénierie du vivant à haut degré d'innovation, etc. ;
un scientifique appréhendant des processus complexes à diverses échelles, formés aux approches multidisciplinaires (chimie, physico-chimie, microbiologie, etc.) et au dialogue avec d'autres spécialistes ;
un innovateur appelé à concevoir de nouveaux procédés de chimie et biologie appliquées : biotechnologies, nanotechnologies, catalyse, remédiation, etc.
Fortement polyvalente et multidisciplinaire, la formation offerte par la Faculté des Bioingénieurs privilégie l'acquisition de compétences combinant théorie et techniques pour former des "ingénieurs du vivant" maîtrisant un large socle de connaissances et de compétences scientifiques et technologiques leur permettant de comprendre et de conceptualiser les systèmes biologiques, agronomiques et environnementaux.
Au terme de ce programme, le diplômé est capable de :
1. exploiter de manière intégrée un corpus de savoirs (connaissances, méthodes et techniques, modèles et processus) en sciences naturelles et humaines pour agir avec expertise dans le domaine de la chimie appliquée et des bioindustries.
1.1 Connaître et comprendre un socle de savoirs approfondis dans le domaine de la chimie appliquée et des bioindustrieset plus spécifiquement pour les disciplines suivantes [1] :
Chimie analytique
Analyse organique
Analyse biochimique
Chimie physique et calculs physico-chimiques
Chimie des colloïdes et des surfaces
Dimensionnement de réacteurs
1.2 Connaître et comprendre des savoirs scientifiques hautement spécialisés dans l'une des spécialisations de la bioingénierie suivantes [2]:
Sciences, technologie et qualité des aliments
Ingénierie biomoléculaire et cellulaire
Nanobiotechnologies, matériaux et catalyse
Technologies environnementales : eau, sol, air
Analyse et gestion de l’information en ingénierie biologique
1.3 Maîtriser des savoirs-faire procéduraux dans la réalisation d’expériences : techniques de chimie analytique, techniques d’analyse organique et biochimique, techniques d’analyse de matrices complexes, chimiométrie ou biométrie, ainsi que des techniques spécifiques en continuité avec ses choix de spécialisation [3].
1.4 Mobiliser ses savoirs de manière critique face à un problème complexe dans le domaine de la chimie appliquée ou des bioindustries en intégrant des processus à différentes échelles allant de l’atome à l’échelle de l’organisme et de la matière, et jusqu’à l’échelle du procédé.
1.5 Mobiliser des savoirs multiples pour résoudre un problème multidisciplinaire dans le domaine de la chimie appliquée ou des bioindustries en vue de développer des solutions pertinentes et originales.
[1] Fait référence au choix de master (tronc commun et finalité spécialisée), Les savoirs de certaines de ces disciplines sont déjà partiellement acquis en bachelier (dans la mineure d’approfondissement).
[2] Fait référence au choix d’option / module en master.
[3] Fait référence à la maîtrise d’un ensemble de techniques de laboratoire et de terrain, utilisés pour la caractérisation ou le suivi d’un système.
2. exploiter de manière intégrée un corpus de « savoirs en ingénierie et gestion » sur lequel il s’appuie pour agir avec expertise dans le domaine de la chimie appliquée et des bioindustries.
2.1 Connaître et comprendre un socle de savoirs approfondis (p.ex. : concepts, lois, technologies) et d’outils (p.ex., modélisation, programmation) en Sciences de l’ingénieur.
Chimiométrie ou Biométrie
Génie biochimique et microbiologique
Thermodynamique
Génie des procédés : opérations unitaires
Dimensionnement de réacteurs
2.2 Connaître et comprendre des savoirs et outils hautement spécialisés dans l’une des spécialisations de la bioingénierie suivantes :
Sciences, technologie et qualité des aliments
Ingénierie biomoléculaire et cellulaire
Nanobiotechnologies, matériaux et catalyse
Technologies environnementales : eau, sol, air
Analyse et gestion de l’information en ingénierie biologique
2.3 Maîtriser de manière opérationnelle des outils spécialisés en Sciences de l’ingénieur (p.ex.: analyse système, analyse statistique, programmation, modélisation,…) [1] :
Chimiométrie ou biométrie
Thermodynamique)
Outils spécifiques en continuité avec ses choix de spécialisation
2.4 Activer et mobiliser ses savoirs en ingénierie avec un esprit critique et selon une approche quantitative, face à un problème complexe dans le domaine de la chimie appliquée ou des bioindustries en intégrant des processus à différentes échelles allant de l’atome à l’échelle de l’organisme et de la matière, et jusqu’à l’échelle du procédé.
2.5 Situer et comprendre le fonctionnement des entreprises et des organisations, y compris le rôle des différents acteurs, dans leurs réalités et responsabilités économiques et sociales et discerner les enjeux et contraintes qui caractérisent leur environnement.
[1] Les outils sont à expliciter sur base de la radioscopie du programme et des cours.
3. concevoir et réaliser un travail de recherche, mettant en œuvre une démarche scientifique analytique et, le cas échéant systémique, pour approfondir une problématique de recherche inédite relevant de son domaine de spécialisation, intégrant plusieurs disciplines.
Cet axe de compétence se développe tout au long des 5 années. Il demande, entre autres, de mobiliser une succession de compétences qui sont explicitées ci-dessus. Ces compétences correspondent dans les faits aux différentes étapes de la démarche scientifique.
La majorité de ces compétences sont développées dans les programmes de bachelier et de master avec une différenciation principalement à 3 niveaux :
- la complexité et le degré d’approfondissement de la problématique scientifique/de recherche étudiée
- le degré d’innovation dont fait preuve l’étudiant
- le degré d’autonomie dont fait preuve l’étudiant tout au long de la démarche.
3.1 Résumer un état des connaissances sur une problématique de recherche complexe qui est en continuité avec ses choix de spécialisation : rechercher des informations, les sélectionner et valider leur fiabilité sur base de la nature de la source d’information et en comparant plusieurs sources.
3.2 Préciser et définir la question de recherche.
3.3 Réfléchir à la question de recherche en faisant preuve d’abstraction concep-tuelle, et formuler des hypothèses.
3.4 Élaborer et mettre en œuvre une méthodologie rigoureuse permettant de répondre à la question de recherche.
3.5 Maîtriser et mobiliser des outils d’analyse statistique de données scientifiques dans le cadre d’une problématique scientifique complexe.
3.6 Analyser et interpréter les résultats jusqu’à la critique argumentée, pour une problématique scientifique complexe.
3.7 Faire preuve d’un esprit de synthèse et formuler des conclusions, pour une problématique scientifique complexe.
3.8 Dans chacune des compétences reprises ci-dessus, faire preuve de la rigueur, de la précision et de l’esprit critique indispensables à toute démar-che scientifique.
3.9 Dans au moins une des compétences reprises ci-dessus, faire preuve d’inno-vation.
4. formuler et de résoudre une problématique complexe d’ingénierie agronomique liée à des situations nouvelles présentant un certain degré d’incertitude. L'étudiant sera capable de concevoir des solutions pertinentes, durables et innovantes par une approche systémique intégrant des processus allant de l’échelle nanoscopique (atomes, mécanismes chimiques, …) aux échelles microscopique et macroscopique (organismes, réacteur…). Cette problématique peut avoir trait aux procédés industriels de fabrication, de transformation et de dégradation de matières solides, liquides ou gazeuses, du transfert d’énergie, du contrôle de qualité ou encore de l’amélioration des organismes vivants.
Cet axe de compétence se développe tout au long des 5 années. Il demande de mobiliser une succession de compétences qui sont explicitées ci-dessous. Ces compétences correspondent dans les faits aux différentes étapes de la démarche d’ingénieur. La majorité de ces compétences sont développées dans les programme de bachelier et de master avec une différenciation au niveau :
- de la complexité et de l’étendue de la problématique traitée,
- du degré d’autonomie dont fait preuve l’étudiant tout au long de la démarche,
- du degré d’approfondissement de chacune des compétences.
4.1 Distinguer de manière stratégique les éléments clé des éléments moins critiques relatifs à une problématique complexe d’ingénierie chimique ou des bioindustries, afin de définir et de délimiter le domaine d’action de cette problématique.
4.2Identifier les connaissances acquises et celles à acquérir pour résoudre la problématique complexe d’ingénierie chimique ou des bioindustries.
4.3Analyser selon une approche systémique et multidisciplinaire une problématique complexe d’ingénierie chimique ou des bioindustriesafin de poser un diagnostic et formuler le cahier des charges.
4.4Faire preuve d’une capacité d’abstraction conceptuelle et de formalisation dans l’analyse et la résolution de la problématique complexe d’ingénierie chimique ou des bioindustries.
4.5 Concevoir des solutions scientifiques et technologiques pertinentes et innovantes, par une approche pluridisciplinaire (intégration et articulation entre des savoirs) et quantitative, permettant d’élaborer des produits, systèmes, procédés ou services dans le domaine de la chimie appliquée et des bioindustries.
4.6 Tester les solutions et évaluer leurs impacts en regard d’un contexte économique, environnemental, sociétal et culturel.
4.7 Formuler des recommandations concrètes et responsables dans une perspective de développement durable quant à la mise en œuvre efficiente, opérationnelle et durable des solutions proposées.
5. concevoir et mener un projet pluridisciplinaire, seul et en équipe, avec les acteurs concernés en tenant compte des objectifs et en intégrant les composantes scientifiques, techniques, environnementales, économiques et humaines qui le caractérisent.
Le diplômé devant être capable de mener des projets seul et en équipe, non seulement dans leurs dimensions scientifique et technologique mais aussi économique et, le cas échéant, sociale, et avec un degré de complexité représentatif de cas emblématiques du milieu professionnel.
5.1 Connaître et comprendre les principes et les facteurs des dynamiques de groupes (y compris le rôle constructif du conflit).
5.2 Connaître et comprendre les processus de gestion de projet (cycles de projet) : formulation et définition de projet, gestion de projet, suivi et évaluation de projet.
5.3 Cadrer un projet pluridisciplinaire dans son environnement, en identifier les enjeux, les contraintes et les acteurs, et définir clairement ses objectifs.
5.4 Planifier et élaborer, seul et en équipe, toutes les étapes d’un projet pluridisciplinaire et s’y engager collectivement après avoir réparti les tâches.
5.5 Intégrer les acteurs clés, aux moments opportuns, dans le processus.
5.6 S’intégrer au sein d’une équipe et participer à sa dynamique (collaborer) en vue d’atteindre de manière efficace les objectifs communs.
5.7 Prendre et assumer, seul et en équipe, les décisions nécessaires à une gestion efficace du projet afin d’atteindre les objectifs visés.
5.8 Reconnaître et prendre en considération la diversité des points de vue et modes de pensée des membres d’une équipe et gérer de manière constructive les conflits pour œuvrer vers une décision consensuelle.
5.9 Mener une équipe (faire preuve de leadership) : motiver les membres d’une équipe, installer un climat collaboratif, guider pour coopérer à la réalisation d’un objectif commun, gérer les conflits.
6. communiquer, de dialoguer et de convaincre, en français et en anglais (niveau C1 du cadre européen commun de références pour les langues, publié par le Conseil de l'Europe), de manière professionnelle, tant à l’oral qu’à l’écrit, en s’adaptant à ses interlocuteurs et au contexte.
6.1 Comprendre et exploiter des articles scientifiques et documents techniques avancés, en français et en anglais.
6.2 Communiquer, des informations, des idées, des solutions, et des conclusions ainsi que les connaissances et principes sous-jacents, de façon claire, structurée, argumentée, concise ou exhaustive (selon le cas), tant à l’oral qu’à l’écrit, selon les standards de communication spécifiques au contexte et en adaptant sa présentation en fonction du niveau d’expertise de ses interlocuteurs.
6.3 Elaborer des schémas logiques pour poser une problématique complexe de façon synthétique.
6.4 Communiquer de manière synthétique et critique l’état des connaissances dans un domaine spécifique.
6.5 Communiquer des résultats et conclusions, et appuyer un message, de manière pertinente à l’aide de tableaux, graphiques et schémas scientifiques.
6.6 Dialoguer de façon efficace et respectueuse avec des interlocuteurs variés en faisant preuve de capacité d’écoute, d’empathie et d’assertivité.
6.7 Argumenter et convaincre : comprendre les points de vue d’interlocuteurs variés et faire valoir ses arguments en conséquence.
6.8 Maîtriser les outils informatiques et les technologies indispensables à une communication professionnelle.
6.9 Maitriser l’anglais au niveau C1 selon les standards européens.
7. agir de manière critique et responsable, en intégrant les enjeux du développement durable et en inscrivant ses actions dans une perspective humaniste.
La plupart des compétences de cet axe se développent non de manière exclusive à travers certaines activités spécifiques, mais bien à travers de multiples et diverses situations vécues tout au long du parcours de formations, de par le programme de formation et son organisation ainsi que le cadre universitaire offert aux étudiants.
7.1 Faire preuve d’indépendance intellectuelle dans la réflexion, porter un regard critique sur les savoirs et sur les pratiques professionnelles et leurs évolutions.
7.2 Décider et agir en société avec déontologie en intégrant des valeurs éthiques, le respect des lois et des conventions.
7.3 Décider et agir de manière responsable en intégrant des valeurs de développement durable.
7.4 Décider et agir en intégrant des valeurs humanistes, d’ouverture culturelle et de solidarité, notamment dans les relations Nord-Sud.
7.5 Endosser des responsabilités profes-sionnelles pour agir en tant que cadre responsable vis-à-vis de ses collaborateurs.
8. faire preuve d’autonomie et de pro-activité dans l’acquisition de nouveaux savoirs et de développer de nouvelles compétences afin de pouvoir s’adapter à des contextes changeants ou incertains et d'y évoluer positivement, pour se construire un projet professionnel dans une logique de développement continu.
La plupart des compétences de cet axe se développent non de manière exclusive à travers certaines activités spécifiques, mais bien à travers de multiples et diverses situations vécues tout au long du parcours de formations, de par le programme de formation et son organisation ainsi que le cadre universitaire offert aux étudiants.
8.1 Gérer de façon autonome son travail : définir les priorités, anticiper et planifier l’ensemble de ses activités dans le temps, y compris dans un contexte changeant, incertain ou d’urgence.
8.2 Gérer son stress et ses frustrations face à des situations d’urgence, changeantes, incohérentes ou incertaines.
8.3 Se remettre en question et se connaître : s’auto-évaluer, par une analyse de ses erreurs et réussites, identifier ses forces et ses faiblesses et son fonctionnement personnel, en regard du contexte.
8.4 Se développer en tant que personne et en tant que professionnel : se construire un projet professionnel en phase avec ses propres valeurs et ses aspirations, gérer sa motivation et son implication dans la concrétisation de ce projet, persévérer dans des situations complexes.
8.5 Identifier et intégrer, de manière autonome, les nouvelles connaissances et compétences indispensables pour appréhender rapidement de nouveaux contextes.
8.6 Intégrer une logique d’apprentissage et de développement continus (« lifelong learning ») indispensable pour évoluer positivement dans son environnement social et professionnel.