5.00 crédits
30.0 h
Q1
Enseignants
Delchambre Jean-Pierre; Nsengiyumva Jean-Luc (supplée Delchambre Jean-Pierre);
Langue
d'enseignement
d'enseignement
Français
Préalables
Le(s) prérequis de cette Unité d’enseignement (UE) sont précisés à la fin de cette fiche, en regard des programmes/formations qui proposent cette UE.
Acquis
d'apprentissage
d'apprentissage
A la fin de cette unité d’enseignement, l’étudiant est capable de : | |
Cette UE porte sur un champ particulier de la sociologie, celui de la culture et des pratiques culturelles (avec une ouverture à des questions qui intéressent également l'anthropologie). Même s'il ne s'agit pas d'un prérequis formel, il est conseillé d'avoir déjà suivi au moins un cours d'introduction générale à la sociologie (ou à l'anthropologie), ainsi qu'un cours d'introduction à la méthodologie des sciences sociales. L'UE est composée d'un cours théorique et d'une activité impliquante (AI) dans le cadre de laquelle l'étudiant.e devra réaliser un travail individuel encadré (research paper). L'objectif général de l'UE est double : 1°) sur le plan des compétences théoriques, acquérir une vue d'ensemble suffisamment précise des questions et enjeux propres à ce champ de la sociologie, ainsi qu'une bonne maîtrise des ressources conceptuelles qui permettent d'élaborer et de traiter ces questions et enjeux de manière cohérente et méthodologiquement contrôlée; 2°) sur le plan des compétences pratiques, être capable d'appliquer des ressources théoriques dans le cadre d'un travail individuel où il est également attendu que l'étudiant.e mette en œuvre les acquis d'apprentissage des enseignements méthodologiques (respect des conventions d'écriture scientifique, recherche bibliographique, étapes de la démarche d'enquête en sciences sociales...). Objectifs plus spécifiques :
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Contenu
Grandes lignes du cours théorique :
- La culture, un terme plurivoque et polémique : enjeux définitionnels.
- La définition anthropologique de la culture et la définition sociologique de la culture.
- Situation de la sociologie de la culture par rapport à d'autres disciplines s'intéressant à l'art et à la culture (histoire de l'art, philosophie esthétique, histoire culturelle, anthropologie culturelle...).
- Principaux aspects pris en compte par la sociologie de la culture (les objets ou les biens culturels, la figure du créateur et les professions artistiques et culturelles, les goûts et les publics, les pratiques et les expériences, les politiques culturelles et l'économie de la culture...).
- Présentation de quelques grandes approches (cf. A. Hauser, P. Bourdieu, R. Peterson, B. Lahire, N. Heinich, les Cultural Studies, Th. W. Adorno et l'«école de Francfort», H. S. Becker, A. Hennion...).
- Mise en perspective historique et questions actuelles.
- Quelques grandes thématiques : la diversification voire la fragmentation des pratiques culturelles (en lien notamment avec les technologies numériques), l'éclectisme culturel et les mises à l'épreuve du modèle de la «distinction», le passage de la démocratisation de «la» culture à la démocratie culturelle (à chacun «sa» culture et son identité ?), culture légitime vs. cultures populaires, culture pop et expressions culturelles «minoritaires», la culture et le rapport entre illusion et réalité, la culture en lien avec l'éducation et la transmission, relativisme culturel et critères d'évaluation esthétique, la culture dans un monde globalisé et diversifié, les industries culturelles et figure de l'artiste-entrepreneur, la fascination des marges de la bohème artistique à la petite bourgeoisie bien dotée en «capital culturel» (quelles conséquences de la précarisation de ce groupe social porteur d'impulsions et d'innovations culturelles ?), etc.
- La culture, un terme plurivoque et polémique : enjeux définitionnels.
- La définition anthropologique de la culture et la définition sociologique de la culture.
- Situation de la sociologie de la culture par rapport à d'autres disciplines s'intéressant à l'art et à la culture (histoire de l'art, philosophie esthétique, histoire culturelle, anthropologie culturelle...).
- Principaux aspects pris en compte par la sociologie de la culture (les objets ou les biens culturels, la figure du créateur et les professions artistiques et culturelles, les goûts et les publics, les pratiques et les expériences, les politiques culturelles et l'économie de la culture...).
- Présentation de quelques grandes approches (cf. A. Hauser, P. Bourdieu, R. Peterson, B. Lahire, N. Heinich, les Cultural Studies, Th. W. Adorno et l'«école de Francfort», H. S. Becker, A. Hennion...).
- Mise en perspective historique et questions actuelles.
- Quelques grandes thématiques : la diversification voire la fragmentation des pratiques culturelles (en lien notamment avec les technologies numériques), l'éclectisme culturel et les mises à l'épreuve du modèle de la «distinction», le passage de la démocratisation de «la» culture à la démocratie culturelle (à chacun «sa» culture et son identité ?), culture légitime vs. cultures populaires, culture pop et expressions culturelles «minoritaires», la culture et le rapport entre illusion et réalité, la culture en lien avec l'éducation et la transmission, relativisme culturel et critères d'évaluation esthétique, la culture dans un monde globalisé et diversifié, les industries culturelles et figure de l'artiste-entrepreneur, la fascination des marges de la bohème artistique à la petite bourgeoisie bien dotée en «capital culturel» (quelles conséquences de la précarisation de ce groupe social porteur d'impulsions et d'innovations culturelles ?), etc.
Méthodes d'enseignement
L'UE est composée d'un cours théorique de 30h (3 crédits) et d'une activité impliquante (2 crédits) consistant à réaliser un travail individuel encadré par l'assistante. Dans le cadre du cours théorique, le professeur expose la matière d'une manière qui se veut pédagogiquement efficace et intéressante. Les étudiants sont invités à poser des questions et à débattre, la taille de l'auditoire permettant une pédagogie interactive. Une bonne prise de notes est recommandée, d'une part parce ce que le syllabus ne prétend pas être exhaustif, ensuite parce qu'il peut y avoir un décalage entre la présentation orale du professeur et les notes de cours, et enfin parce qu'une bonne prise de note est une étape importante dans l'optique de la compréhension et de l'appropriation de la matière. Dans le cadre de l'AI, il est attendu que l'étudiant.e réalise un travail écrit individuel (research paper). Ce travail doit permettre à l'étudiant.e de démontrer sa capacité à utiliser de manière précise, rigoureuse, pertinente, justifiée et articulée, des ressources conceptuelles et des éléments de problématisation en lien avec la matière présentée dans le cadre du cours théorique. Ce travail doit aussi s'appuyer sur les compétences de base acquises dans les cours d'introduction aux méthodologies en sciences sociales (cf. ITUSS et DMSS). Ce travail individuel doit résulter exclusivement d'un travail personnel. Il est par conséquent interdit de faire faire son travail par un tiers (de façon payante ou non) ou de recourir à une intelligence artificielle (précision : un usage «intelligent» de l'AI est acceptable par rapport à des aspects précis – recherche bibliographique, définition de concepts, etc. –, par contre s'en remettre à l'AI afin de produire le travail dans ses grandes lignes sera considéré comme une fraude). Le travail est susceptible d'être passé au détecteur de plagiat. Ce qui sera évalué (voir ci-dessous pour les modalités précises), ce ne sera pas seulement le «produit fini», mais le processus d'élaboration ou le «making of» du travail. A cette fin, plusieurs séances et permanences seront prévues afin d'assurer un encadrement et un contrôle de l'état d'avancement du travail. Le travail devra s'inscrire dans une des thématiques proposées par les enseignants. L'objectif précis du travail est de rédiger une ébauche de projet de recherche respectant les règles et les conventions du travail scientifique, et non de proposer une réflexion personnelle sur le mode d'une dissertation, d'un essai ou de l'expression d'une opinion. Il est particulièrement important de se situer dans le registre de l'analyse sociologique, et non dans le registre des jugements de valeurs ou de l'évaluation normative / idéologique. Il s'agit de démontrer une capacité d'élaboration et d'analyse sociologique, et non de «donner son avis» sur des questions sociétales ou politiques en lien avec la culture... Le travail, conçu dans une perspective exploratoire, reste de dimension restreinte, raison pour laquelle il importe de privilégier un mode d'entrée précis (éviter les questions trop générales et a fortiori trop vagues ou absraites) et de bien dimensionner la problématique (elle doit tenir en peu de pages). Le processus d'élaboration et de rédaction du travail sera marqué par trois étapes clés : - Formulation d'une question de départ pertinente, opérationnalisable et bien ciblée (à partir des thématiques proposées). - Appropriation de textes (minimum deux textes parmi les ressources bibliographiques du cours, et minimum deux textes supplémentaires résultant d'une recherche bibliographique personnelle) et ébauche d'une problématisation comportant au minimum une justification des choix opérés et une articulation entre plusieurs ressources conceptuelles – d'autres pistes seront suggérées aux étudiant.e.s lors de la séance de présentation du dispositif. - Esquisse d'un dispositif de mise à l'épreuve empirique (quelles hypothèses peut-on envisager à partir de la question de départ et de l'ébauche de problématisation ? et de quelle manière pourraient-elles être testées, c'est-à-dire validées ou invalidées ?). On notera que la perspective reste exploratoire : il est demandé de concevoir un mini protocole de recherche, non de l'appliquer en allant sur le terrain... Le dispositif d'encadrement du travail est conçu comme suit : - Une séance de présentation (consignes et conseils...). - Une (ou deux) séance(s) consacrée(s) aux propositions de questions de départ. Les étudiant.e.s devront transmettre préalablement une brève note d'intention, et un échange pourra avoir lieu autour des propositions de questions de départ (avec l'assistante et entre étudiants, avec encouragement à pratiquer un exercice réflexif recourant à l'auto-évaluation et à l'évaluation par les pairs, dans le but d'améliorer la qualité des questions de départ et de partir sur de bonnes bases...). - Permanences prévues pour encadrer et contrôler l'état d'avancement du travail s'agissant des deuxième et troisième étapes (travail d'appropriation des textes et ébauche de problématisation, mise au point du dispositif d'enquête empirique). La présence aux séances est obligatoire et il sera attendu que les étudiant.e.s se présentent au moins une fois à une permanence (avec envoi préalable d'un état d'avancement du travail). Les dates et horaires de permanence, ainsi que les attendus et les échéances, seront précisés dans un document «consignes» disponible sur la page Moodle de l'UE. Le travail devra être rédigé en respectant les conventions d'écriture scientifique, et ne pourra excéder 24 000 signes (de 8 à 10 pages, interligne 1,5). Le travail final devra comporter en annexe les quatre textes lus, annotés et travaillés par l'étudiant.e. Le travail devra être remis au plus tard la veille du début de la session d'examen à laquelle s'inscrit l'étudiant.e. Il devra être adressé par mail à l'assistante (Alexandra Syskova) en respectant les modalités indiquées dans le document «consignes». |
Modes d'évaluation
des acquis des étudiants
des acquis des étudiants
L'évaluation de l'UE comprend deux volets dont le poids dans la note globale est le suivant : - évaluation de la connaissance du cours théorique lors d'un examen oral (12/20); - évaluation du travail écrit individuel (8/20). Précisons que l'évaluation du travail individuel comporte deux paliers : le principal est l'évaluation continue du travail par l'assistante (seront pris en compte le travail dans son état final mais aussi l'exercice réflexif autour de la question de départ ainsi que la qualité de l'appropriation et de l'utilisation des textes lus), et de façon secondaire le professeur peut demander à l'étudiant.e de présenter son travail lors de l'examen, et ajuster l'évaluation en fonction de la prestation de l'étudiant.e. Un.e étudiant.e qui n'a pas réalisé de travail individuel ne peut être empêché de s'inscrire à l'examen, mais concrètement la non remise du travail entraîne un zéro à l'examen. A noter qu'un.e étudiant.e qui réalise son travail en dehors du quadrimestre pendant lequel l'UE est programmée (Q1) ne bénéficie plus de l'encadrement de la part de l'assistante. Cet.te étudiant.e est toutefois tenu.e de satisfaire aux même exigences (question de départ précise et pertinente, lecture approfondie de minimum quatre textes joints en annexe, etc.). Dans le cas où l'étudiant.e ne présente pas l'examen alors qu'il/elle a réalisé et remis son travail dans les temps, il/elle se voit attribuer la note globale de 0(A) ou 0(NP), la note provisoire se rapportant au travail étant conservée pour une session ultérieure au cours de la même année académique (par contre la note du travail n'est pas reportée d'une année académique à l'autre). |
Bibliographie
Bibliographie indicative - Theodor W. Adorno, «L'industrie culturelle», Communications, n° 3, 1964, pp. 12-18. - Howard Becker, Les mondes de l'art, Paris, Flammarion, coll. Champs, 2006 (traduit de l'américain; éd. orig. : 1982). - Pierre Bourdieu, La distinction. Critique sociale du jugement, Paris, Minuit, 1979. - Pierre Bourdieu, Les règles de l'art. Genèse et structure du champ littéraire, Paris, Seuil, 1992. - Philippe Coulangeon, Les métamorphoses de la distinction. Inégalités culturelles dans la France d'aujourd'hui, Paris, Grasset, 2011. - Ph. Coulangeon et J. Duval (dir.), Trente ans après La Distinction, Paris, La Découverte, 2013. - Christine Détrez, Sociologie de la culture, Paris, Armand Colin, 2014. - Olivier Donnat et Paul Tolila (dir.), Le(s) public(s) de la culture, Paris, Presses de Sciences Po, 2003. - Hervé Glevarec, La culture à l'ère de la diversité, La Tour d'Aigues, L'aube, 2013. - Claude Grignon et Jean-Claude Passeron, Le savant et le populaire. Misérabilisme et populisme en sociologie et en littérature, Paris, Gallimard / Seuil, coll. Hautes études, 1989. - Arnold Hauser, Histoire sociale de l'art et de la littérature, Paris, P.U.F., coll. Quadrige, 2004 (traduit de l'allemand; éd. orig. : 1951). - Nathalie Heinich, L'élite artiste. Excellence et singularité en régime démocratique, Paris, Gallimard, 2005. - Antoine Hennion, La passion musicale. Une sociologie de la médiation, Paris, Métailié, 1993. - Bernard Lahire, La culture des individus. Dissonances culturelles et distinction de soi, Paris, La Découverte, 2004. - Lawrence W. Levine, Culture d'en haut, culture d'en bas. L'émergence des hiérarchies culturelles aux Etats-Unis, Paris, La Découverte, 2010 (traduit de l'américain; éd. orig. : 1988). - Armand Mattelart, Erik Neveu, Introduction aux Cultural Studies, Paris, La Découverte, coll. Repères, 2003. - Pierre-Michel Menger, Portrait de l'artiste en travailleur, Paris, Seuil, 2002. |
Faculté ou entité
en charge
en charge
ESPB
Programmes / formations proposant cette unité d'enseignement (UE)
Intitulé du programme
Sigle
Crédits
Prérequis
Acquis
d'apprentissage
d'apprentissage