Ces agents antiarythmiques sont répartis en trois sous-groupes dits Ia (quinidine, procaïnamide et disopyramide), Ib (lidocaïne, mexilétine et diphénylhydantoïne) et Ic (flécaïnide, propafénone et cibenzoline).
Quel est le risque d’événement ?
A l’arrêt du traitement
En cas d’arrêt du traitement, le patient est exposé au risque de récidive du trouble rythmique pour lequel l’antiarythmique était utilisé.
Au maintien du traitement En cas de maintien du traitement, la période périopératoire peut favoriser la survenue des nombreux effets secondaires liés au traitement antiarythmique (altération de la contractilité myocardique, bradycardies sévères, blocs sinoauriculaires et/ou blocs auriculo-ventriculaires, torsades de pointe par effet proarythmique).
Existe-t-il une interférence avec les médicaments de l’anesthésie ?
Les anesthésiques locaux et les anesthésiques volatils halogénés possèdent des propriétés antiarythmiques de classe I. Les neuroleptiques possèdent des effets quinidine-like. Le propofol pourrait potentialiser les effets des agents antiarythmiques de classe I.
Proposer une stratégie d’arrêt, de maintien et/ou de substitution
Il est recommandé d’interrompre 24 heures avant une intervention chirurgicale programmée, un traitement oral par antiarythmique de classe 1 prescrit en prévention primaire de la fibrillation auriculaire.
Doit-on faire appel à un spécialiste pour une décision collégiale ?
Une discussion collégiale avec le cardiologue peut s’avérer utile.
Proposer une technique d’anesthésie et d’analgésie adaptée
Il n’y a pas lieu d’adapter la technique d’anesthésie et/ou d’analgésie chez les patients prenant un traitement au long cours par les antiarythmiques de la classe I. Quelques précautions d’emploi découlent des interactions médicamenteuses, surtout lors des interventions chirurgicales réalisées en urgence quand l’antiarythmique n’a pas pu être interrompu avant le geste opératoire. Une surveillance clinique, électrocardiographique et biologique rigoureuse pendant 24 heures peut alors être proposée.
Proposer une stratégie de reprise du traitement
Le traitement oral par un antiarythmique de la classe I peut être repris dès le lendemain de l’intervention. Un relais par voie intraveineuse en cas d’interruption postopératoire du transit n’est pas utile.