Quel est le risque d’évènement ?
A l’arrêt du traitement
En cas d’arrêt du traitement, le patient est exposé au risque de récidive du trouble rythmique pour lequel le sotalol était administré.
Au maintien du traitement
En cas de maintien du traitement, les effets secondaires périopératoires se résument souvent à la bradycardie et à l’hypotension (effets bêtabloquants). Des torsades de pointe par effet proarythmique sont décrites.
Existe-t-il une interférence avec les médicaments de l’anesthésie ?
Les interférences avec l’anesthésie posent peu de problèmes en pratique même si les possibilités d’adaptation hémodynamique sont réduites (bradycardie, dépression myocardique). L’effet classe III des morphiniques utilisés à doses élevées peut majorer les effets hémodynamiques du sotalol. Une aggravation de l’hémodynamique systémique a été démontrée lors de l’association bupivacaïne/bêtabloquants.
Proposer une stratégie d’arrêt, de maintien et/ou de substitution
Le sotalol ne doit pas être interrompu brutalement avant une intervention chirurgicale, en raison du risque de troubles du rythme graves, d’infarctus du myocarde et de mort subite chez les patients coronariens et des bénéfices liés à leur utilisation au cours de la période périopératoire (accord fort).
Doit-on faire appel à un spécialiste pour une décision collégiale ?
La gestion périopératoire des bêtabloquants est bien codifiée et le recours au cardiologue n’est pas utile.
Proposer une technique d’anesthésie et d’analgésie adaptée
Le caractère globalement bénin des complications hémodynamiques périopératoires observées ne justifie pas de recommandations spécifiques quant au choix d’une technique d’anesthésie et/ou d’analgésie. Les précautions à prendre découlent des interactions signalées avec certains agents anesthésiques.
Proposer une stratégie de reprise du traitement
Le sotalol doit être repris le plus tôt possible au cours de la période postopératoire. En cas d’interruption durable du transit et par analogie avec l’attitude préconisée pour les autres médicaments bêtabloquants, on peut proposer l’utilisation transitoire d’esmolol intraveineux à la dose de 500 µg/kg·min ou d’aténolol intraveineux à la dose de 5 à 10 mg/J sous surveillance électrocardioscopique continue, en attendant le relais oral ultérieur.