Analgésiques non morphiniques : antiépileptiques
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Les principaux antiépileptiques utilisés dans le traitement de la douleur chronique sont : clonazépam, carbamazépine, gabapentine, prégabaline

Les antiépileptiques ont montré une efficacité certaine dans le cadre des névralgies du trijumeau, de la neuropathie diabétique et de la prophylaxie de la migraine. La gabapentine semble efficace dans le traitement de la neuropathie diabétique douloureuse et des névralgies post-herpétiques. Administrée en préopératoire, la gabapentine assure, par ailleurs, une bonne qualité danalgésie postopératoire.

Quel est le risque dévénement ?

A larrêt du traitement

Le risque de larrêt du traitement antiépileptique prescrit dans le cadre de la douleur neuropathique chronique est dintroduire un déséquilibre dans la thérapeutique antalgique, souvent difficile à mettre en place et à équilibrer.

Au maintien du traitement

Le maintien des antiépileptiques en périopératoire présente un risque faible ou nul. Le maintien de la gabapentine en périopératoire est dautant plus recommandé quun certain nombre détudes ont montré son intérêt dans la diminution de lhyperalgésie postopératoire lorsquelle est administrée en préopératoire à des doses importantes (1200mg).

Existe-t-il une interférence avec les médicaments de lanesthésie ?

La carbamazépine peut diminuer la durée daction des curares.

Proposer une stratégie darrêt, de maintien et/ou de substitution

Il est recommandé de poursuivre en périopératoire les traitements par antiépileptiques à visée antalgique (accord fort).

Proposer une stratégie de reprise du traitement

Si le transit digestif est interrompu, la voie intraveineuse est possible pour le

clonazépam. Il nexiste pas de forme intraveineuse pour la gabapentine. Ladministration par une sonde gastrique peut être envisagée. Une substitution par de la kétamine en postopératoire jusquà la reprise dune administration per os est à discuter.