1. Toxicité liée au passage intravasculaire de la solution d’anesthésique local
(symptomes cardio-vasculaires et neurologiques). Généralement « à minima » en postopératoire à cause des faibles concentrations d’anesthésique local et de la toxicité réduite des anesthésiques locaux actuels (ropivacaine, levobupivacaine). Peut s’avérer plus dangereuse en cas d’administration d’un bolus lors d’une analgésie de secours è prudence et surveillance du patient lors de l’administration d’un bolus d’anesthésique local à l’étage QUE ce soit dans un cathéter péridural OU dans un cathéter nerveux périphérique !!!
R/ stopper l’infusion et retrait du cathéter
R/ symptomatique en cas troubles sévère : de la conscience (intubation, ventilation) ou de toxicité cardio-vasculaire
Ou neurologique (convulsions)
!! ANTIDODE en cas d’intoxication accidentelle aux anesthésiques locaux = solution d’intralipid 20%. Administration intraveineuse en cas d’asystolie réfractaire
Weinberg G. Editorial. Anesthesiology 2006 ; 105 : 7-8.
2. Autres complications neurologiques ou infectieuses
Les complications neurologiques telles que dysesthésies, paresthésies… sont heureusement très rares (max 3%). Les lésions neurologiques rapportées concernent 0.2% des cas. La récupération est généralement le cas mais elle peut prendre entre 36h et plusieurs semaines ! Il faut donc prêter attention et vérifier l’intégrité de la récupération sensitive et motrice après arrêt de l’analgésie périnerveuse postopératoire. En cas de doute ou problème, en référer au superviseur concerné (anesthésie) et au superviseur du POPS. L’analgésie périnerveuse n’est pas toujours à blâmer et la chirurgie elle-même peut être mise en cause. L’avis d’un spécialiste neurologue sera généralement demandé par le superviseur.
Capdevila et al. Anesthesiology 2005.
Les infections avérées sont également rares (0.07%) mais peuvent être extrêmement dangereuses (abcès, fasciites nécrosantes). On observe des signes d’inflammation cutanée au niveau du point d’entrée du cathéter chez 3% des patients :
La mise en culture des cathéters périnerveux est revenue positive dans 29% des cas, quelque fut la localisation du cathéter (Capdevila et al. Anesthesiology 2005). La source de contamination est généralement locale (germes cutanés) mais il ne faut pas sous-estimer les risques de contamination provenant de la solution analgésique elle-même et dans de rares cas, une dissémination hématogène.
! patients diabétiques, patients aux USI…
Capdevila et al. Infectious risk of continuous peripheral nerve blocks. Review. Anesthesiology 2009; 110:182-8.
Head & Enneking. Review. Anesth Analg 2008 ; 107 : 1412-8.