Evaluation de la douleur postopératoire et
de l’effet des traitements analgésiques administrés
La mesure de la douleur (postopératoire ou non) reste difficile. Actuellement, l’évaluation de la douleur postop repose sur son intensité, rapportée par le patient lui-même à l’aide d’échelles unidimentionnelles : échelles verbales ou visuelles analogiques (scores VAS, EVA).
Bienque la douleur soit un processus multi-dimentionnel (physiologique, affectif, cognitif…), l’utilisation d’une échelle unidimentionnelle repose sur sa facilité d’application.
Les échelles multidimentionnelles (ex. QDSA, questionnaire de la douleur de St Antoine) permettent d’accéder aux composantes sensorielles et affectives de la douleur.
Il semble que les échelles catégoriques verbales simples (douleur nulle, légère, modérée, intense et très intense) et les échelles numériques (verbales ou visuelles, 0-10 ou 0-100) soient équivalentes.
Il faut néanmoins veiller à toujours utiliser le même type d’échelle chez un patient donné.
Il ne semble pas y avoir de difference homme-femme, jeune-vieux, dans l’évaluation de l’intensité de la douleur.
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Douleur modérée |
Douleur sévère |
VAS moyen (médian) |
49/100 |
75/100 |
Pour 90% des patients, VAS |
> 30/100 |
> 50/100 |
Collins et al. Pain 1997.
L’effet analgésique d’un traitment est également difficile à apprécier. Plusieurs études ont essayé de quantifier la différence minimale en intensité douloureuse que les patients pouvaient discerner : « quelle réduction du score VAS s’avère significative pour le patient ? »
Généralement, on considère qu’une réduction de 30-33% de la douleur de départ est appréciable par le patient. Il est important de considérer le % de réduction de la douleur de base et pas seulement les scores VAS !!
Jensen et al. J Pain 2003.
Pour être satisfaits de la prise en charge de leur douleur postop, les patients ne demandent pas une douleur = zéro ! Le but « douleur légère » (VAS < 30-40/100) est souvent adéquat.
Jensen et al. J Pain 2005.