L’analgésie systémique procurée par l’administration d’opiacés est la plus utilisée (simple et peu coûteuse).
Donc malgré sa «simplicité», elle ne s’improvise pas et son succès repose sur plusieurs facteurs !
1. Une des caractéristiques les plus marquantes de l’administration clinique des morphiniques réside dans la très large variabilité interindividuelle des doses utilisées par les patients pour soulager leur douleur.
Au vu de la courte durée de la prise en charge de la douleur postopératoire, il convient d’anticiper lors de la consultation pré-anesthésique
- opiacés en PCA = le traitement le plus adapté au type de douleur postopératoire ? les douleurs au mouvement répondent moins bien aux opiacés è nécessité des adjuvants si la PCA aux opiacés est la technique choisie
- repérer les patients qui vont utiliser de hautes doses d’opiacés (tolérance, dépendance)è utilisation des adjuvants analgésiques et/ou antihyperalgésiques
- repérer les patients les plus à risque de présenter des effets secondaires liés à la technique. Lors de la visite préopératoire, dans le questionnaire EPI, il y a une question sur l’utilisation préalable d’un opiacé par le patient è efficacité antalgique ? tolérance ?
2. la technique PCA s’inscrit dans la cadre d’une analgésie balancée è utilisation impérative des adjuvants analgésiques/ antihyperalgésiques
3. l’utilisation de la pompe PCA doit absolument être précédée d’une titration de l’opiacé lors du passage en salle de réveil !
4. l’analgésie de relais doit être adaptée au cas par cas