Bébé collodion
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voir aussi Ichtyose congénitale
Rare : 1/50.000 à 1/100.000 naissances. Phénotype néonatal commun à plusieurs formes d’ichthyose congénitales : il s’agit le plus souvent d’une ichtyose congénitale due à une mutation des gènes TGM1, ALOXE3 ou ALOX12B. Dans environ 10% des cas, une guérison spontanée avec une peau quasi normale : cette forme est appelée « exfoliation lamellaire du nouveau-né ».
La mortalité dans les grands centres est d’environ 5% : les principales causes en sont l’infection et les troubles hydroélectrolytiques.
Le nouveau-né naît recouvert d’une membrane qui a la consistance du papier cellophane un peu rigide et qui couvre en général l’ensemble de son corps. La rigidité de cette membrane peut entraîner :
Là où elle se fend la membrane laisse place à une érythrodermie. La membrane disparaît en général en 3-4 semaines mais on peut être amené à en ôter des fragments pour éviter une ischémie locale ou faciliter la ventilation. Cette membrane se décolle habituellement avec facilité dès qu’un plan de clivage avec la peau sous-jacente s’est constitué.
Cette barrière cutanée anormale expose le nouveau-né à l’hypothermie, à des pertes hydro-électrolytiques et caloriques et à un risque d’infection.
Traitement : (voir aussi http://www.firstskinfoudation.org)
Implications anesthésiques:
difficultés d’accès veineux périphérique ; difficultés pour fixer les cathéters et les sondes d’intubation ; risque d’hypothermie ; risque d’intubation difficile par petite ouverture de bouche et limitation de la mobilité du cou.
Références :
- Rado R, Ellis LZ, Gamble R, Funk T et al.
Collodion baby : an update with a focus on practical management.
J Am Acad Dermatol 2012; 67: 1362-74.
- Craiglow BG.
Ichthyosis in the newborn.
Sem Perinatol 2013; 37: 26-31.
Mise-à-jour mars 2014