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pucechim.gif (931 octets) Bulletin trimestriel - VOL 54, N°4, 1998
L'arme de la connaissance
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A l'heure où le savoir donne le pouvoir, les entreprises n'ont d'autre choix que d'investir dans les hommes. Pistes et débats avec la Fondation de l'Entreprise.

De quels hommes les entreprises auront-elles besoin et comment l'entreprise doit-elle être organisée et gérée dans cette société dite de la connaissance, où le savoir a pris le pouvoir sur le capital et les machines?

L'interrogation masque aussi bien des malaises qu'elle suppose des remises en question. Mais la Fondation de l'Entreprise (FDE) qui se penche sur la question a la volonté de mettre chacun face à son avenir et ses responsabilités.

"Les nouvelles technologies d'information et de communication (TIC) jouent et vont jouer un rôle important mais moins fondamental toutefois que l'investissement dans les hommes", aime à répéter Paul de Meester, président de la Fondation. Car si les TIC diffusent l'information, ce sont les hommes qui créent la connaissance, c'est-à-dire ce savoir recoupé et malaxé qui accouche de produits et services nécessaires au bien-être des hommes... et de l'économie.

Tout changement fait peur et les TIC apparaissent souvent auprès des travailleurs manuels comme les cavaliers de l'apocalypse. Mais s'il est vrai - comme le montre l'enquête de FDE - que l'introduction de nouvelles technologies - dont les TIC - entraîne chez certains l'éviction du travail peu qualifié, paradoxalement, pour près de 40 pc des entreprises, c'est la part du travail manuel dans l'effectif total qui a augmenté. Car si les TIC accroissent la productivité, elles participent aussi au lancement et à l'amélioration de produits, nouveaux débouchés et donc sources de croissance et par là armes anti-chômage.

Mais les TIC ne suffisent pas. Il faut aussi des idées (savoir), des compétences (savoir-faire) et des personnalités (savoir-être). Voilà bien les hommes. 80 pc des entreprises interrogées déclarent que le besoin de nouvelles compétences est à l'origine de l'augmentation de la part du travail non-manuel. La connaissance étant devenue un facteur de production au même titre que le capital, plus que jamais les entreprises doivent donc investir dans les hommes. Or, "trop de directeurs R&H se focalisent encore sur l'embauche et la rémunération et pas assez sur l'accompagnement de carrière et la formation", lâche Paul de Meester également président de Besix. Malheur à l'entreprise qui refuse de comprendre: elle doit muer en une organisation apprenante "quitte à inventer de nouveaux modes de travail", précise Christine Vanderveeren à la tête de la Fondation. Mais si les pouvoirs publics ont également leurs pierres à apporter en garantissant une solide formation de base comme des possibilités de recyclage à l'ensemble de la population, l'individu n'est pas exempt de responsabilités. Il est fini le temps où une formation acquise garantissait un emploi. L'obsolescence fait des ravages terribles et le seul chemin éclairé s'appelle la formation permanente. Reste à apprendre par opportunité et non par la contrainte.

Reproduit de La Libre Belgique du 19-20/9/98

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