Résumé :
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Du début à la fin de la scolarité obligatoire, les études relatives aux indicateurs de santé et aux habitudes de vie montrent de fortes disparités selon l’origine sociale de l’enfant. La prévalence de l’obésité et la santé bucco-dentaire en sont deux illustrations, tout comme le temps passé devant les écrans, la consommation de boissons sucrées, le temps de sommeil, etc. On aurait pourtant tendance à penser que l’école va réduire les inégalités sociales et par là les inégalités sociales de santé, puisqu’à l’école, tous les enfants se retrouvent dans la même situation d’apprentissage. Et pourtant, le système scolaire tend au contraire à renforcer ces inégalités sociales, surtout en Belgique. Selon le nouveau rapport Itinera sur l’égalité des chances à l’école, un élève issu de milieu favorisé en Fédération Wallonie-Bruxelles a six fois plus de chances de faire partie des meilleurs élèves qu’un élève de milieu défavorisé. Si l’analyse comparative des systèmes éducatifs permet de mettre en évidence les mécanismes de production ou de reproduction des inégalités sociales, il importe aussi de comprendre les processus internes qui jalonnent la trajectoire scolaire des enfants les plus vulnérables. L’enjeu de ce séminaire sera de réfléchir sur comment familles, écoles et services de santé peuvent travailler conjointement à la réduction des inégalités sociales de santé.
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