Résumé :
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Les personnes qui en ont fait ou en font l'expérience vous le diront : il n'est pas toujours «simple» d'appartenir à un groupe minoritaire, stigmatisé, mis d'une façon ou d'une autre à l'écart des autres, parfois de la société dans son ensemble, du fait de sa ou de ses différences. En effet, au quotidien, les implications du fait d'être catégorisé comme différent des autres pour une raison physique (par exemple être une personne porteuse d'un handicap ou ayant une maladie chronique), socio-économique (être étiqueté comme faisant partie des plus démunis de la société), ou encore culturelle et/ou religieuse (pensez au vécu de certains migrants) sont souvent nombreuses, et pour beaucoup difficiles à vivre. Il n'est pas rare que ce qui est une différence ou perçu comme telle soit transformée en une déficience, en une incapacité, en tous cas en une marque négative pour la personne. Cette transformation (sur le plan du regard, de la représentation) et ses implications consistent précisément en ce que l'on nomme la stigmatisation. Dans certains cas, celle-ci peut être une entrave pour grandir, s'épanouir, et parfois même (sur)vivre. C'est d'autant plus vrai lorsque la stigmatisation touche des enfants.
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