Résumé :
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Les troubles du contrôle des impulsions représentent un effet secondaire souvent méconnu (par le patient et les soignants) du traitement substitutif antiparkinsonien par les agonistes dopaminergiques : comportement alimentaire compulsif, investissement excessif dans certaines activités de loisir, rituels sans but, jeu pathologique, hypersexualité, addiction au traitement dopaminergique, achats compulsifs ... Le modèle physiopathologique actuel fait référence à une « overdose » dopaminergique du circuit méso-cortico-limbique qui sous-tend les comportements motivés. Bien que fréquents, le diagnostic précoce de ces troubles du comportement demeure difficile. Leur dépistage est indispensable en raison des conséquences parfois délétères sur le plan familial, conjugal, professionnel, socio-économique, médical et, parfois, médico-légal. Leur prise en charge n’est cependant pas encore bien codifiée. Il est indispensable d’avertir les patients et leur entourage du risque d’apparition de ces effets indésirables avant l’initiation des agonistes dopaminergiques et de les rechercher systématiquement à chaque visite de contrôle pendant toute la durée du traitement.
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