Résumé :
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De plus en plus de professionnels du peuple « psy » reçoivent des hommes, des femmes et des enfants qui sont porteurs de violentes cassures dans leur histoire, en raison de violences politiques qui se sont exercées sur eux ou dans leur environnement propre. Ces réfugiés, qu’accablent de nombreux traumas, ne sont plus réductibles à des étrangers porteurs d’une culture atemporelle et exotiquement différente de celle que nous croyons être la nôtre. Aujourd’hui, ce sont des sujets marqués par les destructions du lien, de la communauté, de la cité, qui cherchent un abri psychique et tentent, pour cela, de se faire reconnaître, et comme sujet de leur histoire, et comme sujet de l’Histoire. […]|L’incidence clinique des violences politiques concerne le rapport du sujet au lieu même de son intimité psychique, et le bouleverse dans son rapport aux enjeux de la transmission psychique inconsciente. Les effets de la désubjectivation quasi expérimentale comme arme de pouvoir et d’emprise sont amplifiés lorsque la société vit sous terreur. Quelles conséquences pour la vie psychique de la génération qui vient ? Cet ensemble de questions, qui touche au tripode essentiel de la langue, de la mort et du sujet, a ici mis au travail des démarches d’anthropologie clinique , la dimension de la guerre insiste dans nombre de ces contributions. [Extrait de l’introduction]
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