Résumé :
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Si la mort de l’être cher constitue une séparation absolue qui confronte à un vécu subjectif de deuil, elle fait également l’objet d’une «prise en charge» par la société au travers de conduites collectives que l’auteur de cet article, sociologue, se propose d’observer et d’interroger. Quels interdits une communauté ou une tribu peut-elle imposer aux personnes en deuil afin d’éviter le risque de chaos social? Comment la loi détermine-t-elle, dans une famille, ceux qui deviendront des héritiers? Cet article livre une réflexion adossée à des données anthropologiques et étayée de références littéraires et cinématographiques. Il montre notamment en quoi les séparations et les appropriations mises en œuvre par les héritiers sont tout autant symboliques que matérielles et les amènent, en même temps qu’ils décomposent et reconstruisent l’identité du défunt, à affirmer leur propre identité.
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