Résumé :
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Alors que la notion de « handicap psychique », récemment introduite dans le dispositif médico-légal français, peine à s’inscrire dans la perspective socio-éthique qu’ambitionne de rallier la loi de 2005, tout en restant peu investie par les psychologues cliniciens qui se heurtent à la fabrication sociocomportementaliste du concept, nous proposons ici de souligner le lien indissoluble entre restriction de participation sociale, ou d’ouverture au monde, et failles de la construction psychonarcissique des sujets.|Et ce dans la perspective d’étendre le principe de « compensation » des handicaps psychiques aux outils thérapeutiques dont le potentiel apertural et socialisant représente l’aspect le moins exploité théoriquement par les psychologues cliniciens.|Nous montrerons en ce sens, en nous appuyant sur un référentiel psychanalytique, comment le procès de socialisation se joue en deux temps, selon le même mécanisme de « double négativité » qui préside à la subjectivation, ce qui implique deux niveaux d’intervention des médiations thérapeutiques : protosymbolique et symbolique. Le premier niveau, plus archaïque, nous paraît essentiel en ce qu’il peut être mobilisé dans la clinique de sujets peu accessibles à la symbolisation secondarisée.
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