Résumé :
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"Les réfugiés ont un point commun dans leur histoire : leur départ n’a pas été préparé, a eu lieu dans l’urgence de la survie, Le trajet migratoire s’est fait le plus souvent dans des conditions épouvantables d’insécurité, de mise en danger. Très souvent, les familles sont arrivées incomplètes du fait d’enfants laissés au pays, disparus en route, morts. L’absence de l’enfant est une douleur indescriptible et souvent indicible. Il s’instaure donc une nouvelle règle qui est le silence. Cette règle familiale s’applique aux parents, aux enfants arrivés dans le pays d’asile mais aussi aux enfants nés en exil. Parler des enfants absents met en danger.|Le thérapeute se retrouve souvent dans une position délicate devant ""l’insupportabilité"" de la situation. Parfois, le traumatisme de la disparition accolée à la violence et aux traumatismes vécus par les membres de la famille font que le thérapeute pourrait être tenté, lui aussi, d’appliquer la nouvelle règle, celle du silence."
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