Résumé :
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Dans le domaine de la douleur du bébé prématuré, on est passé en une trentaine d’années de l’ignorance, voire du déni complet, à une connaissance scientifique étayée par de nombreuses recherches. On sait aujourd’hui que le bébé prématuré perçoit la douleur à partir de 26 semaines d’aménorrhée et ce, probablement de façon plus intense que le nouveau-né à terme. Des échelles d’évaluation permettent de l’objectiver et de coter son intensité. Les stratégies de prise en charge s’appuient sur les antalgiques médicamenteux par voie générale, les anesthésiques locaux de type crème Emla®, les stratégies environnementales destinées à diminuer le stress lié à l’environnement, et les stratégies comportementales : tétine, solutions sucrées, peau à peau avec la mère, allaitement maternel, et la stimulation multisensorielle. Chaque équipe peut et doit mettre en place une politique de lutte contre la douleur incluant la participation active de tous les professionnels et des parents. Chaque bébé peut et doit bénéficier d’une prise en charge préventive et curative de la douleur.
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