Résumé :
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Les inégalités sociales en matière de santé sont un phénomène connu. En Belgique, elles ont été révélées par des enquêtes de santé au moyen d'interviews auprès d'un échantillon de ± 10.000 personnes. Les enquêteurs se sont basés sur les informations fournies par les personnes interrogées elles-mêmes (état de santé subjectif, mode de vie, recours aux soins de santé).|Par cette étude, les auteurs veulent à présent démontrer et mesurer ces inégalités sur la base de données objectives pour 4,5 millions de personnes, affiliées auprès des Mutualités chrétiennes (MC).|En guise d'indicateurs de santé, les enquêteurs utilisent les données administratives ainsi que les prestations de santé remboursées par l'assurance maladie-invalidité. Cette source d'information offre un aperçu de différents événements qui ont un lien avec la santé: hospitalisation, recours à certains types de soins ou de médicaments, décès, incapacité de travail, etc. La fréquence de ces événements est mesurée à l'aide d'indices standardisés.|En fonction du domicile des affiliés, les chercheurs ont constitué une échelle sociale composée de cinq classes sectorielles statistiques, allant des revenus fiscaux les plus bas aux plus élevés. Les limites de ces cinq classes ont été fixées de telle manière que chacune d'entre elles correspond à 20% de la population belge (part de la population ayant déclaré des revenus).|Toutes les données traitées se rapportent à l'année 2006.|Les résultats démontrent de manière irréfutable qu'il existe bel et bien d'importantes inégalités sociales en matière de santé au sein de la population belge. Ainsi, le risque de décéder dans l'année est supérieur de 45% pour la classe inférieure par rapport à la classe supérieure, tandis que la probabilité de décéder chez soi est plus faible de 24% pour la catégorie inférieure.
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