Résumé :
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L'article vise à étudier de quelle manière le jeu structurant des mouvements agressifs se trouve contrarié dans la relation fraternelle avec une personne autiste. Après un rappel théorique sur les distinctions entre violence et agressivité, nous montrons à partir d'exemples cliniques que la violence spécifique et inhérente à la pathologie autistique constitue parfois un obstacle à la création du lien fraternel, en suscitant chez les frères et soeurs des éprouvés qu'il leur est difficile d'admettre en eux. Ensuite, nous expliquons en quoi le processus d'identification, pivot de la construction du lien fraternel, est profondément perturbé par l'autisme, pathologie difficilement représentable: les frères et soeurs peinent à reconnaître en ce frère si étrange un semblable. Enfin, nous explorons l'intérêt d'un travail thérapeutique pour la fratrie.
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