Résumé :
|
"L'auteur veut insister ici sur l'importance du travail en/de l'équipe dans le cadre d'un Service d'Education Spécialisée et de Soin à Domicile (SESSAD) et montrer comment il sera un contrepoint indispensable de l'intervention à domicile quelle qu'en soit la forme. L'auteur s'appuie sur l'expérience du travail d'un SESSAD, avec une équipe interdisciplinaire, ayant comme agrément les troubles du comportement et la dévicience légère et moyenne pour des enfants de 3 à 16 ans.|Poser la question d' ""intervention à domicile"" introduit un paradoxe. En effet, si l'on s'entend sur l'idée que le domicile est le lieu du privé et de l'intime alors quiconque n'appartient pas à ce cercle privé et intime n'y a pas sa place. En tant que professionnels du champ médico-social se pose parfois la question d'aller au domicile des patients ou usagers, c'est à dire en un lieu insolite. Au fond, l'idée essentielle serait que là n'est pas notre place. Et pourtant. Bien entendu, aller au domicile de l'enfant n'est pas un but en soi, le but principal est que lui, puisse y demeurer si on considère que c'est là qu'il a le plus de chance de grandir et d'évoluer favorablement. Dans certaines circonstances, c'est l'éloignement du domicile qui sera source d'amélioration.|On le voit déja cette approche, via le ""à domicile"", impose la différenciation des espaces : ce qu'est le domicile, ce qu'il n'est pas. Si le domicile, la maison, est le lieu du privé et de l'intime, A. Eiguer (2004) parle de l'intimité familiale alors, qu'est-ce qui dinstingue l'espace du privé, de l'intime, du public? Le SESSAD qui est porté à rencontrer des enfants ""à domicile"" doit dès lors, lui aussi, se pencher précisément sur ses propres limites, en terme d'espace: le lieu des interventions, de fonctionnement: jusqu'où peut-on intervenir et quand faut-il confier la suite de la prise en charge à d'autres? et envisager son espaces privé, voire intime, d'équipe (Rossello, 2005)."
|