Résumé :
|
"L'implication des proches auprès de leurs parents malades, handicapés ou vieux suscite, depuis peu en France, l'intérêt de l'Etat. La notion d'""aidant"" par laquelle ils sont définis n'est pas sans poser problème. D'une part parce qu'elle est issue directement du champ professionnel et qu'elle ne rend compte que partiellement de ce qui s'accomplit au sein des familles, d'autre part, parce qu'elle ne couvre qu'une partie de ce qui correspond par exemple au ""caregivers"" des pays anglo-saxons ou ""soignants"" québécois. [...] Les recherches en sciences sociales en particulier, dans le domaine du soutien à la vieillesse comme dans celui des maladies chroniques ou du handicap, n'ont cessé de montrer que si les familles changent avec, entre autres, la fragilisation du lien conjugal, le développement des familles recomposées et le développement de l'autonomie et de l'individualisation des liens, les relations entre générations restent très fortes. [...] Cette implication des familles, dont les femmes sont en première ligne, suscite deux impératifs: d'une part la reconnaissance de son importance dans le travail de prévention et de maintien de la qualité de vie de la personne, d'autre part, la reconnaissance de son épuisement possible par la fatigue et le sentiment d'impuissance et de solitude des personnes aidantes.|C'est dans ce contexte [...] que se pose de plus en plus la question du soutien public à apporter aux personnes aidantes et avec elle celle de la complémentarité entre ce qu'il est convenu d'appeler l'aide informelle (familles, voisins...) et l'aide formelle (professionnelles). (Extrait de l'article)"
|