Résumé :
|
L'adolescence masculine en Grèce Ancienne fait l'objet d'un traitement particulier. Nous en percevons des éléments éclatés, à Athènes à l'époque classique, dans des rites, des mythes et des institutions modifiées au fil du temps. Le travail de l'historien est de rechercher la cohérence qu'il y a derrière.|Depuis les travaux sur les rites d'initiation, la reconnaissance et l'utilisation des apports de l'éthnologie et l'anthropologie comparées, on admet l'existence de rites de passage qui ponctuent la vie des jeunes, de la naissance à l'âge adulte, destinés à intégrer ces vies nouvelles. Dans une société patrilinéaire c'est le père qui est le méditateur de cette intégration ouverte sur le monde extérieur. Elle culmine à l'âge extrême où il faut sortir définitivement de l'enfance pour entrer dans une vie d'homme, sans retour. Le jeune devient alors le même, après un détour dans la différence totale, une inversion par rapport à sa vie future. La folie des jeunes années est ainsi canalisée. Tant qu'il est jeune le Grec connaît une vie où rien n'est véritablement en place, à la limite de l'animalité. Le seuil franchi, les rôles sont tracés et tranchés, l'adolescence est terminée.
|