Résumé :
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Après force réticence, la sexualité est enfin reconnue comme base de développement identitaire chez les jeunes déficients intellectuels, ce qui leur permet d’accéder à un processus adolescent. Cela impose aussi à leurs parents et aux professionnels la mise en place d’un accompagnement adapté et d’une nouvelle collaboration.|Plus encore que pour les adultes, cette reconnaissance entraîne des positions paradoxales des acteurs sociaux, entre acceptation théorique totale et réserve la plus extrême devant la réalité, réserve mal dissimulée sous l’affirmation qu’il est nécessaire de protéger une population considérée comme fragile et sans discernement d’une sexualité toujours plus vécue comme dangereuse et source de traumatismes. Si les parallèles avec le traitement social de la sexualité des enfants et des adolescents non déficients sont nombreux, des différences majeures demeurent, notamment parce que la liberté d’action et les espaces de vie sans surveillance restent pratiquement inaccessibles pour les jeunes déficients intellectuels.|Dans l’optique d’une véritable acceptation de la question sexuelle pour les jeunes déficients intellectuels, il conviendrait de réinterroger les notions de loi et d’interdits qui leur sont appliqués et de leur ouvrir de réels champs d’expérimentation.
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