Résumé :
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Le dépistage de la surdité s'inscrit dans une démarche de prévention secondaire des handicaps dans la mesure où la surdité a des conséquences sur le développement cognitif, langagier et affectif de l'enfant. Toutefois, informer les parents d'un dysfonctionnement sensoriel potentiel dès les premiers jours de vie de l'enfant peut être à l'origine d'une désorganisation des premières relations parents-enfants, et certains professionnels émettent un avis réservé quant aux bénéfices réels d'un dépistage pratiqué pendant la période néonatal qui s'avère sensible à bien des égards. C'est pourquoi plusieurs études se sont penchées sur cette question et émettent des conclusions contrastées. Ainsi, le travail que nous présentons vise à évaluer, à l'aide d'entretiens semi-directifs, le retentissement d'un programme de dépistage de la surdité, sur l'anxiété parentale et la qualité des interactions parents-enfant, selon le moment où le test est réalisé ( quatre jours vs deux mois ). Les résultats montrent qu'un résultat positif entraîne une augmentation importante de l'anxiété maternelle qui altère son état psychologique général, et ce, d'autant plus que le test est réalisé pendant la période néonatale. Cela se traduit par des pofils interactifs spécifiques dans lesquels les mères des enfants dépistés positifs présentent moins d'assurance dans la façon dont elles gèrent l'interaction avec leur bébé.
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