Résumé :
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Les jeunes filles présentent une anorexie mentale se présentent habituellement comme des élèves studieuses, mettant en avant leurs performances scolaire pour éviter les soins que nécessite leur état, en particulier l'hospitalisation. Cependant, leur niveau intellectuel réel est discuté dans la littérature, en tenant compte de leur état de dénutrition, de la dépression éventuellement associée et des aspects psychopathologiques de l'investissement cognitif. Peu d'études ont, en revanche, utilisé les épreuves de pensée logique qui peuvent apporter des informations intéressantes s'agissant d'une pathologie qui a un fort impact sur le développement tant psychique qu psychique.|Population et méthodologie - Cette étude inclut une population de 21 adolescentes et adultes ( âge moyen de 21 ans ) anorexiques hospitalisées dans un service d'endocrinologie. Elles ont toutes été évaluées à l'aide des échelles de Weschler et des échelles de pensée logique.|Résultats - Ces patientes anorexiques ont un QI normal ( QIG moyen = 102 ). Pour les épreuves de pensée logique, 50% des patientes présentent un retard, 45% une dysharmonie cognitive normale. Si on exclut la patiente la plus jeune ( qui a 13.5 ans et qui se situe au stade formel A, normal pou l'âge ), une seule patiente atteint le stade formel B pour les trois épreuves utilisées.|Conclusions - Les performances intellectuelles mesurées par les tests psychométriques ne différencient pas ces formes graves d'anorexie mentale de la population générale. Mais pour une moitié de cette population, les épreuves de pensée logique révèlent une utilisation persistante d'une forme de pensée concrète, qui montre leurs difficultés d'accession à la pensée abstraite ou formelle de l'adolescence. Nous faisons l'hypothèse d'un lien entre le refus du corps sexué de ces adolescentes et l'immaturité des nouveaux processus de pensée émergeant normalement à l'adolescence, ceux de l'intelligence hypothéticodéductive.
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